Ces retraités campaient depuis plusieurs jours à Haouch Elmekhfi, localité de la région de Boumerdès située à une trentaine de km à l'est du centre de la capitale algérienne. Selon le quotidien arabophone El Khabar, la gendarmerie avait sommé dimanche dernier les manifestants de lever le camp sous peine d'être délogés par la force.
Des photos publiées sur les réseaux sociaux et relayées sur les sites de plusieurs médias algériens, montrent une longue colonne de plusieurs milliers de personnes marchant à côté de voitures à l'arrêt.
Les forces de l'ordre ont été déployées en nombre pour bloquer les principaux axes en direction de la capitale pour les empêcher de rejoindre le centre-ville, rapportent notamment le HuffingtonPost Maghreb et le site TSA (Tout sur l'Algérie).
Une vidéaste et un photographe de l'Agence France Presse ont tenté en vain de rejoindre le lieu de la manifestation, les barrages installés par les forces de l'ordre sur les principaux axes de l'est de la capitale ayant créé des embouteillages monstres.
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Sur certaines photos on peut voir un important dispositif de forces de l'ordre bloquant l'accès d'une bretelle de l'autoroute menant à Alger.
"Le trafic routier est paralysée dans les deux sens à l'entrée Est d'Alger à cause d'une manifestation des retraités de l'armée", avait prévenu dès la matinée le site Info Trafic Algérie (ITA), publiant notamment des images de files de véhicules à l'arrêt complet, leurs passagers sortis. Le trafic est resté très perturbé toute la journée avant de revenir progressivement à la normale en fin d'après-midi, selon ITA.
Les mécontents regroupent des retraités de l'armée qui réclament une augmentation de leurs pensions, des radiés de l'armée qui demandent leur réintégration ou d'être mis à la retraite et les invalides de l'armée qui veulent une meilleurs prise en charge dans les hôpitaux militaires, selon les pages Facebook des diverses catégories.
Ils ont tenté à plusieurs reprises et en vain de gagner le centre d'Alger ces dernières années. Toute manifestation est interdite depuis 2001 dans la capitale algérienne.