L'émission "Ach Waq3" suspendue pour une semaine

Le journaliste et chroniqueur Jamal Berraoui. 

Le journaliste et chroniqueur Jamal Berraoui.  . DR

Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a décidé de suspendre l'émission de radio "Ach Waq3". Le 16 juin, le journaliste politique et économique Jamal Berraoui qui y décryptait l'actualité aurait tenu des propos incitant à la haine et à la violence vis-à-vis des Emirats arabes unis.

Le 30/07/2020 à 17h16

L'émission "Ach Waqee3" diffusée du lundi au vendredi sur Radio MFM est suspendue pour une semaine. C'est ce qu'a décidé le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) suite à sa réunion plénière du 28 juillet.

Le Conseil a pris cette décision, qui sera publiée au Bulletin officiel, après avoir relevé dans la diffusion du 16 juin 2020, "un manquement aux dispositions légales et règlementaires régissant la communication audiovisuelle, relatives à la responsabilité éditoriale et à la maîtrise d’antenne".

Après écoute et analyse des propos tenus par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui, invité à commenter l’actualité internationale, le Conseil supérieur a considéré que son intervention était de nature à inciter à la violence et à la haine. Décidée après avoir pris connaissance de la réponse de Radio MFM à la demande d’explication adressée par le CSCA, cette sanction est également "motivée par le non-respect par l’invité de l’émission de l’obligation de sérieux et de rigueur dans la prise de parole, telle que prévue par le cahier des charges signé par l’opérateur".

Ce manquement est d’autant plus répréhensible, a estimé le Conseil, que l’auteur des propos est intervenu en sa qualité d’"analyste politique et économique de Radio MFM", ce qui lui confère une autorité morale et scientifique auprès des auditeurs.

Il a été jugé que l'invité de l'émission avait tenu un discours incitant à la haine lorsqu'il a dit: "deux éléments des forces auxiliaires [marocaines] peuvent mettre fin aux Emirats arabes unis". 

Le Conseil Supérieur a également considéré, qu'en vertu de la nature informative de l’émission et faute d’opinions plurielles, la manière dont l’animateur de l’émission avait exprimé des réserves concernant les propos de l’invité n’était pas suffisamment ferme et explicite pour répondre à l’exigence de maîtrise d’antenne.

Par Qods Chabaa
Le 30/07/2020 à 17h16