Exit le ministère de la Communication: des institutions orphelines et des inquiétudes

Le siège du ministère de la Communication, à Rabat. 

Le siège du ministère de la Communication, à Rabat.  . DR

Un décret du chef du gouvernement devant déterminer les nouvelles prérogatives de l'ex-ministère de la Communication devrait être publié incessamment. En attendant, les inquiétudes dans ce département, où travaillent 300 fonctionnaires, sont légion. Explications.

Le 11/10/2019 à 13h58

Depuis l'annonce de la suppression du ministère de la Communication, une question, pour l'heure sans réponse, tourne en boucle. Que va-t-il advenir de ce département? Quel sera le sort dévolu à ses fonctionnaires?

Plusieurs scénarii circulent, ainsi que de nombreuses rumeurs, mais aucune information officielle n'a encore été émise. Dans ce département, qui figurait dans la première mouture du gouvernement El Othmani, était alors affilié au ministère de la Culture, une totale inquiétude prévaut. 

L'actuel ministre de la Culture, Hassan Abyaba, n'a en effet pas hérité du portefeuille de la Communication puisque le ministère a tout simplement été supprimé. Qui va donc chapeauter la communication?

"C'est le flou total. Ici, au ministère, personne ne sait. On se pose tous la même question et on nous dit qu'il faut attendre le décret de la primature qui va déterminer les nouvelles missions du ministère ainsi que sa tutelle", déclare Abdelhakim Karmane, expert en droit de la propriété intellectuelle et fonctionnaire du ministère de la Communication, contacté par Le360.

Le département de la communication, qui emploit prés de 300 fonctionnaires, avait jusqu'ici sous sa tutelle plusieurs institutions, et non des moindres: le Bureau marocain des droits d'auteur (BMDA), l'agence MAP, l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC) ainsi que le Centre cinématographique marocain (CCM).

Dans cet établissement, qui gère le budget alloué à la production cinématographique nationale, et qui, dans d'autres pays, dépend du ministère de la Culture, les fonctionnaires se posent tous la même question: quel sera notre sort après la suppression de notre ministère de tutelle? 

Pour l'heure, rien n'est encore clair, et si aucune information n'a encore filtré, il faudra patiemment attendre le décret qu'émettra le chef du gouvernement.

Saâd Eddine El Othmani le fera publier au Bulletin officiel, comme il est de coutume, pour qu'il aie toute la visibilité nécessaire. Et fera ainsi taire toutes les rumeurs. 

Par Qods Chabaa
Le 11/10/2019 à 13h58