S’il faut des années d’expérience pour réussir à se frayer un chemin dans la vie active, la junior-entreprise offre une alternative pour gagner en maturité professionnelle et mettre en pratique les acquis académiques grâce à la réalisation des projets rémunérés, auprès des entreprises. Ce concept, qui prend de plus en plus de l’ampleur au Maroc, constitue une passerelle incontournable entre les études et la vie professionnelle, voire entrepreneuriale.
En effet, ces structures créent un lien entre les étudiants et les entreprises en leur permettant de réaliser des missions pédagogiques rémunérées. Elles fonctionnent sur un modèle semblable à celui des cabinets de conseil, accompagnant ainsi les projets d’entrepreneurs, TPE, PME, grands groupes et administrations publiques.
Lire aussi : Vidéo. La technologie, nouveau crédo de l'entrepreneuriat social
Ce nouveau concept participe notamment à la préparation des jeunes étudiants à devenir de futurs entrepreneurs grâce à l’immersion dans le monde de l’entreprise.
Si, d’une part, ces expériences permettent aux jeunes apprentis de favoriser la création de relations actives avec les milieux professionnels, en s’exerçant au rôle du manager à travers la mise en place et la réalisation de projets concrets, elles permettent, d’autre part, aux clients de la junior-entreprise de réaliser des missions à moindre coût. Une aubaine pour les petites structures qui bénéficient en plus des capacités d’innovation des étudiants et de leur motivation, d’un accompagnement de pointe grâce aux équipes pédagogiques des écoles où étudient les juniors-entrepreneurs.
Aujourd’hui, plus d’une vingtaine de junior-entreprises opèrent dans les différents établissements supérieurs du Maroc, à l’image de l’école Hassania des travaux publics (EHTP), l’université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et l'Institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises (ISCAE).
Lire aussi : Le public et le privé s'allient pour l’entrepreneuriat dans le grand Casablanca
Si les junior-entreprises opèrent à ce jour sous un statut d’association à but non lucratif, la confédération des junior-entreprises marocaines (CJEM), en sa qualité de fédératrice du mouvement, milite aujourd’hui pour la mise en place d’un statut juridique propre à la junior-entreprise. Cet acte d’unification contribuera à structurer le mouvement et accélérer sa promotion auprès des professionnels.