Télécoms : Le fixe mal en point

L'Agence nationale de réglementation des télécommunications

L'Agence nationale de réglementation des télécommunications . DR

Les dernières statistiques de l’ANRT laissent présager un recul du chiffre d’affaires global du secteur. Alors que le segment du fixe poursuit sa chute libre, la croissance du parc mobile est insuffisante pour compenser la baisse de la facture moyenne. Seul internet tire son épingle du jeu.

Le 04/08/2014 à 18h37

Alors que le parc mobile est en croissance de 9,8%% et que le nombre d’abonnés internet progresse de 59% (sur un an), la téléphonie fixe continue sa dégringolade. C’est ce qui ressort des dernières statistiques trimestrielles publiées par l’Agence nationale de réglementation de télécommunications (ANRT), rendues publiques le 4 août. En effet, le parc fixe connaît une baisse de 14,3% sur une année (5,6% d’un trimestre à l’autre) pour atteindre les 2,7 millions d’abonnés à fin juin 2014, dont plus d’un million en mobilité restreinte. Résultat, le taux de pénétration de la téléphonie fixe recule de 9,5 à 8%.Pour compenser cette baisse du nombre des utilisateurs, les opérateurs télécoms ont augmenté durant l’année dernière les tarifs du fixe de quelque 10%. “Le prix moyen de la minute passe de 0,68 DH (hors taxes) à fin juin 2013, à 0,75 DH à fin juin 2014”, indique le communiqué de l’ANRT. Cela n’a pas découragé les utilisateurs du fixe de communiquer davantage : l’usage moyen sortant par mois et par client a progressé de 4 minutes, sur une année, pour atteindre les 122 minutes, à fin juin 2014.

Outre la baisse des revenus sur le segment du fixe, les opérateurs verront leurs chiffres d’affaires affectés par le tassement des recettes du mobile : bien que le parc connaisse toujours un taux de croissance important (près de 10% sur un an), il reste inférieur au taux de baisse du revenu moyen par minute (-28% entre juin 2013 et juin 2014). Et même la progression de 11% de l’usage moyen du mobile ne pourrait compenser ce déphasage. Quant à internet, le nombre d’abonnés progresse plus vite (59%) que le recul de la facture moyenne (-41% et -18% respectivement pour la 3G et l'ADSL). Ce segment devrait donc voir augmenter sa part de contribution aux chiffres d’affaires semestriels de nos opérateurs télécoms. Qui doute encore du fait que l'avenir, c'est internet?

Par Fahd Iraqi
Le 04/08/2014 à 18h37