Maghreb: Le patronat veut prendre les choses en main

Miriem Bensalah Chaqroun a lancé un mécanisme de renforcement de la coopération intermaghébine intitulé l'Initiative maghrébine du commerce et de l'investissement, au terme de la deuxième et dernière journée du 3e Forum des entrepreneurs maghrébins, organisé à Marrakech du 17 au 18 février sous l'égide de la CGEM, a constaté un journaliste de Le360. La séance de clôture a eu lieu en présence notamment des chefs des patronats des cinq pays du Maghreb ainsi que de Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée, Fathallah Sijilmassi.

Intégration économique

Lors de cette ultime séance, plusieurs intervenants ont mis l'accent notamment sur la nécessité de "rouvrir les frontières terrestres maroco-algériennes" fermées par Alger depuis 1994, et de réaliser un marché économique commun au Maghreb. "Cette frontière est la seule au monde a avoir été fermée aussi longtemps", selon un des participants. Boualem M’Rakach, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), a plaidé lors de la séance de clôture pour l'intégration économique maghrébine mais n'a pas soufflé un mot sur la nécessité de l'ouverture des frontières terrestres avec le Maroc, affirmant seulement que le traité constituant de l'UMA à Marrakech en 1989 évoque la circulation des biens et des personnes.

Parmi les recommandations du forum, figure un appel à la mise "en oeuvre de l'espace économique maghrébin intégré afin de relever les défis actuels". Le forum espère faire de cet espace un contrepoids devant les groupements régionaux et internationaux". Il a également recommandé "la mobilité des personnes, des biens, des services et des capitaux", "l'intensification des connexions directes ferroviaires, routières, maritimes et aériennes" et la facilitation des procédures entre les pays membres". Les participants ont regretté que le taux des échanges commerciaux entre les cinq pays de l'UMA n'excède pas plus de 3% de la valeur totale des échanges de ces pays avec l'extérieur.