L’oignon se fait rare au Sénégal. Ingrédient essentiel dans ce pays, un peu comme la pomme de terre au Maroc, il se négocie désormais à 1.300 Fcfa (plus de 21 dirhams). Une flambée des prix liée aux coûts élevés d’acquisition auprès de certains fournisseurs étrangers., explique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 9 août.
«Dans le but d’apaiser les inquiétudes des ménages, les autorités, à travers l’Agence de régulation des marchés (ARM) du Sénégal, ont annoncé l’arrivée de 2.400 tonnes d’oignons. La première mesure visible d’une série de mesures entreprises par le ministère du Commerce en vue de faire face à l’envolée des prix sur le territoire national. Par ailleurs, une cargaison de dix mille tonnes était attendue à Dakar», lit-on.
Toutefois, ces importations risquent de ne pas suffire à résorber le déficit du marché. C’est dans cette optique que Dakar s’est tournée vers Rabat. En effet, les importations en provenance du Maroc viendront compléter les quantités locales, après la suspension temporaire des exportations marocaines vers le Sénégal. Une délégation du ministère en charge du Commerce et des importateurs était attendue dans le Royaume pour discuter des modalités d’ouverture d’un corridor d’approvisionnement en oignons marocains.
Les autorités marocaines, rappelle Les Inspirations Eco, privilégient leur marché domestique face à la hausse des prix et avaient précédemment interdit l’exportation de certains légumes, dont l’oignon et la pomme de terre, via le poste frontalier de Guerguerat, vers d’autres pays du continent..
De manière exceptionnelle et en réponse à la requête émanant du Sénégal, le Maroc, reconnu comme l’un des principaux pourvoyeurs d’oignons pour de nombreuses nations africaines, dont le Sénégal, a récemment fait marche arrière sur cette décision.
«Du côté du ministère compétent, la sérénité est de mise. Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a récemment laissé entendre que son département avait conclu un contrat clair avec les professionnels concernant la question des exportations. Il a ajouté surveiller de manière quotidienne les processus de production et de commercialisation pour maintenir un équilibre entre les exportations et le marché national», lit-on encore.