L’investissement accuse une baisse en janvier

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Revue de presseKiosque360. En janvier, les investissements de l’État n’ont pas dépassé les 10 milliards de dirhams, accusant une baisse par rapport à la même période 2017. Le budget de l’État en ressort excédentaire de 2,3 milliards de dirhams.

Le 25/02/2018 à 22h41

Le budget du Maroc démarre l’année avec un excédent. Dans son édition du 26 février, L’Economiste, qui analyse les chiffres de la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), constate ainsi un excédent budgétaire de 2,3 milliards de dirhams en janvier. Le journal explique cette situation par une stagnation des recettes (0,1%) face à une baisse des dépenses (6,5%). En effet, l'investissement a reculé, en janvier, de 13,8% à 9,8 milliards de dirhams, en raison de la baisse de plus de 50% des dépenses des ministères et de 2,3% des charges communes.

Par ailleurs, L’Economiste relève «qu'aucune dépense relative à la compensation, dotée d'un budget de 13,7 milliards de dirhams, n'est enregistrée. Mais la Caisse de compensation a déjà inscrit sur ses comptes un milliard de dirhams de subvention au titre de la consommation d'un mois de gaz butane. Ses prévisions sur la compensation dépassent de 2,3 milliards celles prévues dans le budget». Et, une fois n’est pas coutume, les salaires se réduisent de 5,6% à 7,5 milliards de dirhams. Le journal pense, à juste titre, que cette baisse n’est que temporaire, compte tenu des 19.265 postes budgétaires et des 20.000 postes contractuels prévus, cette année, dans la fonction publique, dans un contexte où la masse salariale absorbe 55,5% du budget de fonctionnement.

En face, les recettes se sont maintenues à 18,2 milliards de dirhams, grâce à l’amélioration de 2,3% des rentrées fiscales à 17,9 milliards de dirhams. Cette évolution est due à une hausse des droits de douane (754 millions de dirhams) et de la TVA à l’importation (2,9 milliards de dirhams). De même, la TVA à l'intérieur atteint 3,1 milliards de dirhams. «Les remboursements sont également sur un trend haussier: 416 millions de dirhams contre 228 millions une année auparavant», constate L’Economiste. A l’inverse, la TIC sur les produits énergétiques a été réduite. Dans ce sillage, les recettes de l'IS et de l’IR baissent, générant respectivement 1,5 milliard et 4,2 milliards de dirhams.

Les droits d’enregistrement et de timbre, quant à eux, ressortent en hausse de 4,3% à 3,1 milliards de dirhams, à fin janvier. A la même période, les recettes non fiscales se sont établies à 409 millions de dirhams, suite à la baisse des recettes de monopole, puisque seule Bank-Al Maghrib a versé 43 millions de dirhams à l'Etat.

Par Rachid Al Arbi
Le 25/02/2018 à 22h41