L’industrie touristique n'est pas sortie du marasme

Le conducteur d'une calèche attend des clients sur la place Jemâa el-Fna presque déserte à Marrakech, le 17 mars 2020.

Le conducteur d'une calèche attend des clients sur la place Jemâa el-Fna presque déserte à Marrakech, le 17 mars 2020. . Fadel Senna / AFP

Revue de presseKiosque360. Les opérateurs touristiques n’en finissent pas avec la crise. Ils continuent de subir depuis mars 2020 les conséquences désastreuses de la pandémie, soit près de 20 mois.

Le 27/10/2021 à 21h41

La reprise tant attendue du tourisme se fait toujours attendre et les coups durs pour les professionnels du secteur n'en finissent pas (suspension de vols, annulation de l'AGE de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), exigibilité du pass sanitaire...).

Dans son édition du 28 octobre, Les Inspirations ÉCO relate le mal-être des opérateurs de l'industrie touristique qui ont été déboussolés par la dernière décision de suspension de tous les vols en provenance et à destination de quatre marchés majeurs de la destination Maroc (Allemagne, Royaume-Uni et Hollande, en plus de la Russie, fermée depuis plusieurs semaines) représentants des bassins émetteurs, pour la saison d’hiver.

Le quotidien rappelle que quelques mois avant l’avènement de la pandémie, «le nombre de nuitées cumulées des touristes, en provenance d'Allemagne, s'élevait à 1.745.560, soit 10% de part du marché (PDM) national. Ceux venant du Royaume-Uni totalisaient 2.223.512 nuitées, (13% de PDM) alors que les Hollandais ont enregistré 436.033 nuitées(2.5% de PDM)». Il ajoute que «ces trois pays représentent 25,5% du marché national, soit plus d'un quart de l'activité touristique et plus de 30% des recettes, pour une manne de 2,22 milliards d'euros de devises».

Le journal rapporte des annulations en cascade, suite à ces annonces, non seulement des marchés précités, mais aussi des marchés traditionnels du Maroc Pire, cela touche, également, les intentions de départ des autres marchés. Des marchés qui justement s'éloignent davantage, d’après le quotidien. A l’image de l’organisation de l’assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme prévue à Marrakech du 30 novembre au 3 décembre 2021 qui a été annulée.

Dans ce sillage, «l’annonce récente du maintien par le Maroc de toutes les restrictions liées à la mobilité, en plus de l’exigibilité du pass sanitaire provoquent une incompréhension profonde chez les opérateurs du secteur, qui voient en cela un signal peu rassurant sur le calendrier de reprise des activités liées à l’industrie touristique, et ce, malgré une amélioration incontestable de la situation sanitaire dans le pays».Les Inspirations ÉCO pense qu'en l’absence de mesures d’accompagnement concrètes et immédiates, à la hauteur de l’aggravation de la situation du secteur, ses acteurs disent éprouver une difficulté grandissante à envisager l’avenir de leur industrie, et in fine, craindre une implosion de son tissu économique.

Par Rachid Al Arbi
Le 27/10/2021 à 21h41