Le patronat marocain confiant, mais pas trop

Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc)

Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc)

Revue de presseKiosque360. La CGEM a tenu son premier conseil d’administration de 2015 à Tanger, afin de faire le bilan de l’année écoulée et de débattre quelques sujets stratégiques à l’instar de la loi sur les délais de paiement. Le patronat compte d'ailleurs formuler des propositions au gouvernement.

Le 11/01/2015 à 23h30

La Confédération Générale des entreprises du Maroc (CGEM) a été, vendredi 9 janvier, l’invité du port Tanger Med, pour la tenue de son tout premier conseil d’administration de l’année 2015. Une occasion pour le patronat marocain de faire le bilan de l’exercice précédent et le point sur quelques dossiers stratégiques pour l’année à venir. Selon le quotidien Les Eco du lundi 12 janvier, la Confédération a procédé à la validation du budget annuel ainsi qu’à une réforme de son règlement intérieur. Quant à son bilan, il fait état de plusieurs partenariats internationaux signés et des chantiers entamés à l’image de ce que le quotidien appelle «le principal défi de l’équipe Bensaleh»: la compétitivité des entreprises marocaines. Par ailleurs, le patronat a profité de ce rassemblement pour rappeler sa position relative à la hausse du coût du travail qui constitue, selon lui, un risque pour l’économie nationale.

Les délais de paiement, l'éternelle revendication

Alors que le quotidien Les Éco estime que le conseil n’a donné lieu à aucune grande annonce, ses confrères de l’Economiste avancent que la loi sur les délais de paiement était le point fort du conseil. L’Economiste paraissant également ce lundi 12 janvier cite le vice-président de la CGEM, Salaheddine Kadmiri. Ce dernier préconise que tous les établissements publics doivent être concernés par cette loi. Il estime que, actuellement, ladite loi ne fait que du mal aux entreprises. Il a même annoncé que la CGEM va demander, si nécessaire, une abrogation de celle-ci. Pour la CGEM, malgré le fait d’avoir trouvé des terrains d’entente avec le gouvernement, le gros du travail reste à faire. Selon la présidente, Miriem Bensalah-Chaqroun, l’Etat est en train d’assainir son déficit, et il devrait faire de même avec les entreprises marocaines auxquelles il doit 12 milliards de dirhams. Bensalah-Chaqroun a annoncé qu’une rencontre est prévue avec le gouvernement ce lundi 12 janvier. L’Economiste précise que les discussions ont porté aussi sur les droits de timbre et sur la TVA sur la messagerie. La CGEM va, dans ce sens, saisir la direction générale des impôts pour présenter ses propositions et se dit confiante dans la suite des événements.

Par Karim Belmoudden
Le 11/01/2015 à 23h30