Le gouvernement interpellé sur la situation économique

DR

Revue de presseKiosque360. La situation actuelle de l'économie marocaine laisse les opérateurs inquiets. De quoi interpeller le gouvernement pour qu'il passe à l'acte.

Le 21/04/2019 à 21h58

Les opérateurs économiques semblent de plus en plus impatients face à l’inaction du gouvernement sur le plan économique. C’est en tout cas le message que lancent Bank Al-Maghrib, la Confédération des entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupement professionnel des banques marocaines (GPBM). Ce trio vient de tenir une réunion stratégique dont les conclusions sont rapportées par l’Economiste dans son édition du lundi 22 avril.

Selon la publication, les trois organisations ont saisi l’occasion pour interpeller à nouveau le gouvernement sur son action pour améliorer le climat des affaires. Et pour cause, si ces dernières années, il y a bien eu des impulsions d’ordre budgétaire, celles-ci sont restées bien insuffisantes. Les dernières statistiques, arrêtées à fin mars dernier, soit au terme du premier trimestre de l’année, confirment ce constat. La croissance de l’économie du royaume s’est, en effet, limitée à 2,3%, avec un rythme identique pour la fin du semestre en cours. De même, l’indice de confiance des ménages poursuit sa baisse, ce qui se fait naturellement sur leurs niveaux de consommation, et par conséquent sur l’impact qu’ils ont sur la croissance.

La situation est encore plus problématique lorsque l’on sait que des entreprises, jusque-là très respectueuses des délais de paiement, demandent aujourd’hui des rallonges de la part de leurs fournisseurs. C’est en tout cas ce que rapporte une source professionnelle à l’Economiste. Ceci sans parler bien sûr des entreprises pour qui les mauvaises pratiques en matière de délai de paiement sont devenues monnaie courante.

Autant d’arguments qui font aujourd’hui dire au GPBM, à la CGEM et à Bank Al-Maghrib que la situation de l’économie nationale doit alerter les pouvoirs publics et les pousser à mettre en place des mesures concrètes pour la relancer. Il reste à savoir si cet appel trouvera écho dans le gouvernement El Othmani.

Par Fayza Senhaji
Le 21/04/2019 à 21h58