Le dirham porté par la hausse de l’euro

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Revue de presseKiosque360. La hausse de l’euro face au dollar est bénéfique au dirham. Les importations bénéficient du recul du dollar qui s’échange à moins de 9,50 DH, soit à son plus bas niveau depuis fin 2014.

Le 27/07/2017 à 07h15

Le dirham profite de la hausse de l’euro. Dans son édition du jour, L’Economiste indique, en effet, que le renforcement de la monnaie européenne est positif pour la monnaie nationale qui, depuis le mois de janvier, s'est appréciée de 5% par rapport au dollar. La devise nationale s’échange ainsi en dessous des 9,50 DH pour un dollar, et ce pour la première fois depuis fin 2014. Le revers de la médaille est que le dirham s'est déprécié de 3,2% face à l'euro. Résultat: un euro vaut plus de 11 DH en ce mois de juillet, ce qui n’était plus arrivé depuis près de trois ans.

Les conséquences de ces fluctuations sont mitigées. Si «le commerce extérieur a pu réaliser ses meilleures performances en 2014 et surtout 2015 avec un euro fort», comme l’analyse le quotidien, «les baisses du déficit commercial durant ces deux années sont davantage à mettre sur le compte de la chute du prix du baril du pétrole». Vu la situation actuelle, la facture énergétique pourrait s’alléger. Mais encore faudrait-il, pour cela, que le prix du baril ne remonte pas. Or, les cours ont grimpé de 30% au premier semestre, période au cours de laquelle la forte hausse des importations de produits énergétiques a contribué à l'aggravation du déficit commercial.

L'évolution de la parité dollar/dirham est avantageuse pour les industriels hors couvertures défavorables. Elle leur permet, selon le journal, d’atténuer le coût des intrants. Cette situation est aussi bénéfique pour les exportateurs. Le recul du dirham par rapport à l'euro aurait pour effet de «soutenir les exportations sur ces marchés, même si le prix n'est pas la seule variable qui compte», étant donné que le Maroc vend 2/3 de ses marchandises en Europe, principalement en Espagne et en France.

Pour l'OCP, le repli du dollar, qui assure près de 20% des exportations marocaines, est désavantageux.

Compte tenu de cette situation, les importateurs ayant opté, ces dernières semaines, pour des couvertures sur le dollar à haut niveau, doivent se mordre les doigts. «Les pertes pourraient être significatives au regard du volume excessivement élevé des opérations sur la période. Il a dépassé 19 milliards de DH sur le seul mois de juin», explique L’Economiste.

Par Rachid Al Arbi
Le 27/07/2017 à 07h15