La reprise ne sera certainement pas ressentie de la même manière en fonction du secteur. Dans son édition du jour, L’Économiste estime qu'elle sera graduelle et inégale. "Avec l'accélération de la campagne de vaccination, les opérateurs économiques s'attendent à ce que les contraintes qui pèsent sur l'économie soient progressivement levées et que le PIB retrouve de la vigueur à partir du deuxième semestre", prévoit-t-il.
Certains secteurs profitent déjà de cette reprise comme le secteur manufacturier qui a poursuivi son rebond constaté depuis le troisième trimestre 2020 sur les trois premiers mois de l'année avec un taux d'utilisation des capacités qui s'est nettement rapproché de ses niveaux d'avant crise à 72%. Toutefois "la situation varie d'une activité à l'autre". Ainsi, l'automobile a vu ses exportations augmenter de 39% au premier trimestre. "Elles affichent une hausse de 5% par rapport à la même période pré-covid", relève le journal. Il précise que cette performance est portée par la bonne tenue des ventes de véhicules neufs en Europe.
Pour le secteur textile et cuir, le quotidien affirme que la reprise chez certains partenaires du Maroc lui profite peu pour le moment puisque la demande adressée au secteur a fléchi de 12% au premier trimestre et ses exportations ont reculé de 5,5% à 8 milliards de DH au premier trimestre.
A l'inverse parmi les secteurs les plus résilients depuis le début de la crise, l'agroalimentaire et les phosphates continuent d'afficher des résultats solides. Même chose pour le BTP qui retrouve des couleurs. "Après trois trimestres de baisse, la valeur ajoutée de la construction a augmenté de 0,7% au premier semestre. Il est même anticipé une hausse de 18,7% au deuxième semestre", soutient L'Économiste, qui croit que la relance de l'investissement public devrait accélérer sa sortie de convalescence. Mieux, le secteur s'est remis à créer de l'emploi avec 39.000 nouveaux postes au premier trimestre.
D'autres activités devront, selon le journal, patienter jusqu'en 2022 pour entrevoir la reprise. A commencer par le tourisme qui "continue de payer un lourd tribut de la crise" avec une valeur ajoutée de l'hébergement et de la restauration qui poursuit son plongeon: -55% au premier trimestre. Idem, "les recettes de voyages se sont effondrées de 69% au premier trimestre sur un an". Dans ce sillage, "le transport aérien ne se relève pas encore totalement du cauchemar du Covid. 'C'est la branche la plus exposée dans le secteur, les transports ferroviaire, terrestre et maritime étant moins affectés par le contexte", conclut L'Économiste.