La reprise attendue pour 2015

Champ de blé. 

Champ de blé.  . Brahim Taougar

Le Centre marocain de conjoncture (CMC) table sur un taux de croissance de 4,9% pour l’année prochaine. Une prévision nettement plus optimiste que celle établie par le Haut commissariat au plan.

Le 04/08/2014 à 13h44

2014 n’aura pas été l’année de la reprise. Les prévisions de croissance initialement établies par la loi de finances (4,2%) sont définitivement compromises au terme du premier semestre. Le Centre marocain de conjoncture (CMC), observatoire indépendant présidé par le leader socialiste Habib El Malki, prévoit une croissance du PIB limitée à 2,6%, soit le niveau le plus bas jamais enregistré au cours de la dernière décennie. Ce faible taux de croissance, selon les économistes du CMC, est dû aux effets induits par la campagne céréalière très moyenne de la saison.

Les experts du CMC comptent d’ailleurs sur une meilleure campagne agricole l’année prochaine. Selon eux, le secteur primaire devrait connaître un redressement significatif avec une croissance de la valeur ajoutée estimée à 10,7%. D’autre part, la reprise attendue de l’économie mondiale (le volume global des échanges commerciaux devrait connaître une hausse de 4,3%) permettrait de favoriser la demande addressée au Maroc. Pour l’industrie, les oracles du CMC prévoient un taux plus soutenu que celui attendu en 2014: le volume de production des industries manufacturières et des activités du bâtiment devrait s’accroître de 2,7%. Enfin, le commerce devrait enregistrer une croissance de 4,5% sous l’effet de l’expansion de la production intérieure et des importations.En définitive, le CMC table sur une croissance du PIB de 4,9% pour 2015. Un niveau en ligne avec les dernières projections du Fonds monétaire international (FMI). L’autre institution de Breton Woods, la Banque mondiale en l’occurrence, prévoit un taux de croissance de 4% seulement. Quant au Haut commissariat au plan (HCP), la dernière révision du budget exploratoire 2015 (réalisée en juin) limite la croissance à 3,7%. C’est ainsi quand il s’agit de prévisions, chacun y va de ses hypothèses, mais au final, c’est la pluviométrie et son impact sur la campagne céréalière qui a le dernier mot!

Par Fahd Iraqi
Le 04/08/2014 à 13h44