La pression sur le marché des changes se relâche

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Revue de presseKiosque360. La position des banques ressort excédentaire de 5,5 milliards de dirhams et devrait absorber les sorties de dividendes.

Le 27/05/2020 à 21h37

Retour progressif à la normale au niveau du marché des changes, annonce L’Economiste dans son édition du jour. Le journal, qui avait relevé les premiers effets du coronavirus sur le marché des changes entre mars et avril, rapporte aujourd'hui que la situation revient à la normale. «La position de change des banques s’est reconstituée, elle est excédentaire de 5,5 milliards de dirhams», souligne le quotidien avant de préciser que «le marché sera soumis à un autre test avec la fin du confinement et la reprise de l’activité des entreprises qui pourrait marquer une accélération des sorties de devises». Parallèlement, les rentrées de devises seront compromises avec un secteur du tourisme en berne et des transferts de MRE en diminution.

En attendant, le journal constate que les salles des marchés gardent un œil sur les assemblées générales des sociétés, notamment sur les décisions d’affectation des bénéfices, sachant que juin et juillet sont des mois de distribution de dividendes. Or, compte tenu de la pandémie, il y a fort à parier que, pour faire des réserves, la rémunération des actionnaires des sociétés cotées baissera fortement. Cependant, L’Economiste précise que certains poids lourds du marché vont distribuer leurs bénéfices, comme Maroc Telecom «qui va distribuer 4,9 milliards de dirhams dont 2,6 milliards de dirhams à sa maison-mère Etisalat». Ceci dit, le journal rappelle que Bank Al-Maghrib a exhorté les banques de surseoir à la rémunération des actionnaires jusqu’à nouvel ordre. Or, «elles avaient prévu de distribuer 6,4 milliards de dirhams», sachant que les investisseurs étrangers sont fortement représentés dans leur capital. Même constat chez les cimentiers. La conjoncture explique cette focalisation sur les sorties de dividendes.

Outres les dividendes, Le quotidien remarque que certains importateurs en dollar ont initié des couvertures face à l’appréciation de l’euro-dollar. Si, actuellement, les flux sont plus importants qu’en mars ou avril, cela ne devrait pas engendrer de perturbations majeures sur le marché. «Au pire des cas, le recours à la Banque centrale est une option». Elle dispose d’un matelas de réserves de change de 285 milliards de dirhams à la mi-mai.

Par Rachid Al Arbi
Le 27/05/2020 à 21h37