Pour plusieurs milliers de particuliers, le découvert bancaire est une bouffée d’oxygène. Mais dans son édition du jour, Les Inspirations ECO n'hésite pas à qualifier ce qui est présenté comme un avantage de "piège".
Il révèle "qu’en 2020, au plus fort de la pandémie du Covid, un des trois majors bancaires avait sommé ses collaborateurs d'éponger la totalité de leur découvert en régularisant leur situation en deux mois". De quoi faire monter la fièvre du personnel habitué au train de vie d’un double salaire.
Le quotidien soutient que pas moins 40% des comptes des particuliers seraient structurellement dans le rouge. Se fiant aux données de Bank Al-Maghrib, il indique que "les découverts des ménages s’élevaient à 6,83 milliards de dirhams en 2021", affichant une progression moyenne annuelle de 5% depuis 2017.
Et d'ajouter, "cette spirale de surendettement augmente le risque pour les banques". D'autant plus que sous l’effet de la crise pandémique, la capacité de remboursement des ménages a été affectée avec un taux des créances en souffrance qui s’est inscrit en hausse de près de 10% à fin 2021. "Pour autant, les agios sur les comptes débiteurs représentent une contribution non négligeable aux résultats des banques", relève-t-il, affirmant que "le découvert n’est pas un droit, mais un service, une forme de crédit inscrit dans la convention de compte, et en contrepartie duquel la banque va facturer des frais".
Le journal estime qu'en théorie, les taux pratiqués dépendent des banques mais il remarque que "toutes facturent le découvert au tarif plein pot, au TMIC (taux maximum des intérêts conventionnels) actuellement fixé à 13,36%, hors TVA". Il va même plus loin, expliquant que "si le découvert n’est pas autorisé, ou s’il dépasse le montant autorisé, ou encore s’il dure longtemps, le coût peut être très élevé". Sans oublier, "les intérêts conventionnels qui peuvent se greffer aux commissions et autres frais forfaitaires".