Particulièrement suivie, cette quatrième édition a permis d’échanger sur un large éventail de thèmes stratégiques pour le secteur et sa chaîne de valeur. Les discussions ont rappelé l’impact de la Covid-19 sur la filière mondiale et ont notamment porté sur les solutions alternatives à apporter au défi de l’eau dans l’agriculture, le soutien et la protection de l’amont agricole ou encore la sécurité alimentaire. Les nouveaux relais de croissance, les enjeux de la digitalisation et de la R&D, ainsi que le rôle socio-économique de la filière ont également été mis en relief.
Sur le thème «Secteur sucrier mondial: quels chemins de croissance?», la Conférence internationale du sucre a réuni un panel représentatif des principaux acteurs de la filière sucrière au Maroc et dans le monde. Ce rendez-vous biannuel de référence a rassemblé en format hybride plus de 430 professionnels, dont 50 personnes en présentiel. Grâce au suivi en ligne, 30 pays étaient représentés, soulignent les organisateurs dans un communiqué.
Quinze speakers et experts régionaux et internationaux ont, dans ce contexte, analysé les perspectives et attentes du marché, devant un public composé de tous les intervenants du secteur: professionnels et décideurs, mais aussi investisseurs, traders, consultants et associations, entre autres.
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Cette conférence a aussi été l’occasion de présenter la nouvelle stratégie agricole du Maroc, «Generation Green 2020-2030», ainsi que les avancées remarquables réalisées par la filière sucrière marocaine en termes d’amélioration de la compétitivité agricole et industrielle et de digitalisation de l’amont agricole sucrier.
Véritable moteur pour l’économie nationale, la filière sucrière marocaine génère quelque 5.000 emplois directs et indirects dans l’industrie. Elle assure des revenus réguliers à près de 80.000 exploitants agricoles et contribue à la création de plus de 1.200 sociétés de service de prestations agricoles et d’auto-entrepreneurs. Elle tient par ailleurs un rôle clé dans l’émergence de pôles de développement à travers les cinq régions sucrières du Royaume.
La Conférence internationale du sucre intervient alors que la pandémie de Covid-19 a largement impacté la consommation de sucre dans le monde, en baisse de 0,8 million de tonnes, précise le communiqué. Le bilan mondial du sucre pour le cycle agricole 2020-2021 fait également état d’une baisse de la production de 2 millions de tonnes et d’un déficit prévisionnel de 4,8 millions de tonnes. Les cours du sucre ont par ailleurs enregistré des hausses importantes depuis novembre 2020, accentués par les différentes hausses des matières premières, notamment le cours du pétrole.