Le président français Emmanuel Macron s’engage dans un bras de fer, qu’il n’est pas sûr de remporter au sujet de la signature d’un futur accord commercial avec les Etats-Unis. La France a, en effet, voté contre l'ouverture de négociations commerciales entre l'Union européenne et les États-Unis le lundi 15 avril.
Une position qu'elle est la seule à défendre, tandis que la Belgique s'est abstenue, fait remarquer latribune.fr dans l’une de ses publications du lundi sur le sujet. La plateforme électronique du journal français La Tribune explique ainsi que le chef d’Etat français a estimé qu’un tel accord est contraire à ses engagements, d’autant plus que Washington a décidé de ne pas respecter l’Accord de Paris sur le climat, cher à Emmanuel Macron.
Cependant, la position du chef d’Etat français n’a pas empêché les autres Etats membres de l'Union européenne de valider l'ouverture des négociations commerciales avec les Etats-Unis. «La Commission européenne, qui coordonne la politique commerciale de l'Union, a sollicité deux mandats de négociation. Le premier vise à réduire les droits sur les biens industriels et le second est destiné à aider les entreprises à prouver que leurs produits sont conformes aux normes de l'UE ou à celles des États-Unis. La France s'est donc opposée à ces deux mandats», détaille latribune.fr.
«Ce mini-traité transatlantique, qui n'a rien à voir avec le Tafta/TTIP dont les négociations ont été suspendues en 2016, a pour objet de calmer les ardeurs américaines. Donald Trump avait accepté en juillet de surseoir à l'imposition de droits de douane punitifs sur les voitures importées de l'Union européenne. Toutefois, des droits de douane continuent de s'appliquer sur l'acier et l'aluminium importés de l'Union, et ce au grand dam de l'Allemagne», poursuit le journal.
Rappelons que Donald Trump a encore réitéré ses menaces commerciales à l’encontre de l’UE la semaine au sujet de subventions accordées à Airbus, indiquant qu’il allait imposer des droits de douane sur 11 milliards de dollars de produits européens. Toutefois des voix s’élèvent pour appeler les Européens à l’unisson sur ce dossier. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a ainsi exhorté les membres de l’UE à faire front commun face à la Chine et aux États-Unis, à l'heure où les négociations commerciales entre Washington et Pékin semblent en voie d'aboutir.