Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, un homme qui clame vouloir «reprendre ce qui a été volé à l’Afrique» s’empare d’une sculpture qu’il tente d’emporter avec lui en se lançant dans un long discours sur le pillage de l’Afrique par l’Occident.
Issue des collections du musée Branly-Jacques Chirac et exposée au sein du Pavillon des Sessions au musée du Louvre, la sculpture en question date du 18e siècle et provient de l’Ile de Florès… en Indonésie. Un petit cafouillage qui ne saurait faire reculer cet activiste.
Sur cette vidéo, il répète ainsi à plusieurs reprises qu’il «rentre à la maison avec ce patrimoine qui a été volé», expliquant qu’«on est venus récupérer ce qui nous appartient. Je suis venu reprendre ce qui a été volé, ce qui a été pillé en Afrique, au nom de notre peuple, au nom de notre mère patrie l'Afrique».
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Un activiste de renomméeL’homme en question est bien connu de la justice française pour des faits similaires. Emery Mwazulu Divabanz, militant congolais, a en effet déjà été condamné en octobre pour une tentative du même ordre au musée du quai Branly, le 12 juin dernier, lorsqu’il avait tenté de s’emparer d’un poteau funéraire d’origine tchadienne afin de dénoncer le pillage culturel de l’Afrique.
Quelques semaines plus tard, il réitérait son geste cette fois-ci au musée des Arts africains de Marseille où il s’était emparé d’un objet en ivoire. Puis, l’activiste s’était rendu à l’Afrika Museum de Berg-en-Dal, aux Pays-Bas où il s’était cette fois-ci emparé d’une sculpture congolaise.
Poursuivi par la justice, l’activiste congolais a comparu lundi 26 octobre devant le tribunal de Paris qui a décidé de le maintenir en liberté avant un procès prévu le 3 décembre prochain pour son dernier fait d’armes au musée du Louvre. Il a d’ores et déjà été condamné à 1.000 euros d’amende pour son action au sein du musée du quai Branly le 12 juin dernier. Il sera jugé à Marseille le 17 novembre prochain, puis en janvier 2021 aux Pays-Bas.







