L’un des moments forts de l’édition 2023 aura été, certainement, la rencontre entre le plus éclectique des maâlems marocains, Majid Bekkas, avec le talentueux vibraphoniste David Partois, le génie du rythme du spoken word, cet ancêtre du slam, le percussionniste argentin Minino Garay, le batteur Mokhtar Samba ainsi que le saxophoniste Axel Camil. Une sortie de résidence qui a illuminé le ciel d’Essaouira au grand bonheur des mélomanes.
Le360: votre concert au festival Gnaoua et Musiques du monde est le fruit d’une résidence artistique. Comment ça s’est passé?
Mjid Bekkas: la résidence artistique s’est très bien déroulée. Déjà humainement avec Minimo Garay on se connait depuis plusieurs années. Je l’avais invité sur l’un de mes disques en 2010, on a beaucoup tourné un peu partout.
Par contre, Mokhtar Samba je ne l’ai jamais rencontré. Mais on se connaissait. Chacun connaît la musique de l’autre. Lorsqu’on se trouve avec des musiciens ouverts, il n’y a pas de problème car il s’agit de faire de la musique et de dialoguer dans le respect mutuel.
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Votre recherche artistique se base sur gnaoua et des inspirations blues, mais c’est le jazz qui prime?
Oui le jazz, mais on peut dire aussi que l’Afrique a gagné. Les racines du jazz sont africaines et les racines de la musique gnaoua aussi sont africaines. C’est l’Afrique qui se retrouve sous ses différentes formes avec des harmonies jazz bien sûr et un peu de musique européenne parce que, il y a, un vibrationiste David Partois qui ramène aussi sa touche occidentale.
Vous étiez aux Etats-Unis pour une tournée il y a quelques mois. Quels souvenirs en gardez-vous?
Oui j’ai fais une tournée le mois d’octobre dernier aux Etats-Unis. C’était une très très belle expérience. C’est ma deuxième fois, j’étais déja parti en 2003 pour une tournée. J’ai gardé de très bons souvenirs.
Votre séjour à New Orleans semble vous avoir marqué à vie. Que s’est-il passé?
Le public a découvert la musique gnaoua et a découvert le Maroc dans sa diversité. J’étais vraiment très content de passer quelques jours à New Orleans. J’ai gardé de très bons souvenirs parce que quand même Louis Armstrong vient de là et nous avons senti la musique jazz qui venait de New Orleans.
Avez-vous créé de la musique durant votre séjour aux Etats-Unis?
Oui en effet. Je me suis inspiré de mon séjour à New Orleans. J’ai composé un morceau que j’ai joué au festival Gnaoua pour la première fois et il s’appelle Manandabo.








