L'identité marocaine, une identité plurielle

Bouthaïna Azami - Le360

Dans son discours, le roi Mohammed VI a mis l'accent sur la culture comme étant "le ciment de la cohésion de la nation".

Le 30/07/2013 à 20h30, mis à jour le 01/08/2013 à 12h21

A l’occasion de la fête du trône, le roi Mohammed VI a prononcé un discours mettant en avant un Maroc dynamique, engagé dans la voie "du progrès, de la prospérité, du développement et de la stabilité". Sont ainsi évoqués les multiples "chantiers" initiés par le souverain depuis son intronisation pour accélérer le développement économique du pays et réformer ses structures sociales, politiques et institutionnelles en vue d'engager le royaume dans un véritable processus vers la modernité.

A ce concept de modernité éminemment vaste, d’aucuns n’associent que les notions de croissance et de développement économique. De fait, le roi Mohammed VI relève dans son discours les "grandes avancées en matière d’infrastructures", d’urbanisme, de stratégies d’investissement, ainsi que la nécessité de préserver et promouvoir, entre autres, le précieux secteur agricole marocain, l’environnement et le développement durable.

Cohésion socialeMais il est une question cruciale que le souverain aborde et développe en filigrane dans son discours : celle de l’identité plurielle d’un Maroc qui trouve sa singularité dans sa diversité. En abordant la question de la justice sociale, le roi Mohammed VI pose le principe fondamental de la "cohésion sociale", principe garant de la paix sociale qui ne peut donc trouver appui que dans la conscience citoyenne de ce pluralisme culturel, linguistique et ethnique qui caractérise le royaume.

Le développement de cette conscience passe par la culture : "Nous sommes, en effet, convaincu qu'elle est le ciment de la cohésion de la nation, et le miroir de son identité et de son authenticité", affirme à ce propos le souverain. Et par culture, il nous semble devoir entendre et connaissance de soi, de son "patrimoine séculaire" aux croisées des cultures et des continents, et ouverture sur le monde, cette capacité à accueillir l’autre étant indéniablement tributaire d’une juste et harmonieuse appréhension de son propre espace, de sa propre historicité, de la conscience d'une identité marocaine forte de mémoires plurielles.

Par Bouthaina Azami
Le 30/07/2013 à 20h30, mis à jour le 01/08/2013 à 12h21