Le père de Chihiro prend sa retraite : Merci, maître Miyazaki

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A 72 ans, Hayao Miyazaki, ce grand maître japonais du film d’animation, a décidé d'arrêter de tourner.

Le 03/09/2013 à 12h11

A 72 ans, Hayao Miyazaki, ce grand maître japonais du film d’animation, a décidé d’arrêter de tourner. Si son nom ne vous dit rien, Le voyage de Chihiro, entre autres, authentique bijou du cinéma qui aura enchanté petits et grands, saura certainement faire vriller en la mémoire de chacun inoubliables parfums de tourbillonnants imaginaires.

Et Hayao Miyazaki manquera à nos âmes.Le réalisateur japonais prendra en effet sa retraite après la Mostra de Venise où il présente actuellement sa dernière œuvre, Kaze Tachinu ou Le vent se lève, en compétition pour le Lion d’or.La nouvelle a été communiquée dimanche, à Venise, par Koji Hoshino, le président des studios japonais Ghibli : «Hayao Miyazaki a décidé que Kaze Tachinu serait son dernier film et qu'après il prendrait sa retraite», a-t-il en effet déclaré à la presse.

Né le 5 janvier 1941 à Tokyo, Hayo Miyazaki a une dizaine de véritables chefs-d’œuvre à son actif. Hormis Le voyage de Chihiro qui avait reçu l’Ours d’or de Berlin en 2001 et l’Oscar du meilleur film animé en 2003, nombre de films de Hayo Miyazaki auront connu un succès international et suscité un véritable engouement chez le public tant le génie de l’homme est grand et sa capacité à faire rêver aussi percutante qu’enivrante. Que ce soit sur le plan technique, esthétique, narratif ou philosophique, les contes modernes de Hayo Miyazaki sont de purs joyaux poétiques. Le réalisateur japonais a d’ailleurs été récompensé par un Lion d'or à Venise, en 2005, pour l'ensemble de sa carrière.

Kaze Tachinu ou Le vent se lève, actuellement en compétition à Venise, ne déroge pas à la règle et reste empreint du même esprit poétique qui habite tous les films de Hayo Miyazaki. Une poésie filée de métaphores et qui interpelle le spectateur en permanence.« Le vent se lève, il faut tenter de vivre » : reprenant Paul Valéry, le réalisateur mettra ces vers dans la bouche du héro de son film, comme pour adresser un clin d’œil à son public. Une sorte d’au revoir. Car il n’y aura pas d’adieu. Les films resteront pour préserver le lien. Merci, Monsieur. 

Par Bouthaina Azami
Le 03/09/2013 à 12h11