"Little Odessa", que James Gray a réalisé en 1994, à l’âge de 25 ans, et dans lequel Tim Roth, monstre sacré du cinéma, tenait le premier rôle, marque avec brio les débuts d’un réalisateur qui fait désormais partie des plus grands. Le film remportera ainsi le Prix de la Critique au Festival du cinéma américain de Deauville et le Lion d’argent à la Mostra de Venise. Quelques années plus tard, en 2000, James Gray revient avec The Yeards, un film noir qui sera en compétition au festival de Cannes.
Les films de James Gray sont de véritables chefs-d’œuvre qui ne manquent jamais de faire sensation. "La nuit nous appartient", en compétition au Festival de Cannes en 2007, rencontre un succès phénoménal. Un film où refont surface les thèmes jusque-là privilégiés de James Gray, à savoir la famille et le milieu russe de la mafia. Le réalisateur prendra un nouveau tournant avec "Two Lovers", un film tourné en moins de 40 jours ! Un drame romantique, saisissant, qui bouleversera au festival de Cannes où les films de James Gray ne manquent jamais de faire partie des œuvres sélectionnées en compétition.
Masterclass géniale
James Gray était déjà venu à Marrakech en 2012 en tant que membre du jury du festival international du film. Il est de retour cette année pour une masterclass qui a enchanté, lundi, les passionnés de cinéma. Une masterclass où le jeune réalisateur, déjà grand cinéphile et avide dévoreur de livres dès sa plus tendre enfance, avec autant de maestria que d’humilité, revenant sur les films qui ont marqué sa carrière, sa conception du cinéma et sa démarche de réalisateur, le côté intime et intimiste de ses films où sont souvent repris les thématiques des liens familiaux et ces aspects qui font partie de son identité, lui qui est un jeune juif de Brooklyn d’origine russe. La masterclass de James Gray : un grand moment de partage sous le signe de la passion portée par le talent. Et le réalisateur n'a pas compté son temps : il a consacré plus de deux heures à une salle comble qui l'a remercié par un tonnerre d'applaudissements. "Génial" : le mot qui était sur toutes les lèvres.








