Le Mondial 2022 en novembre-décembre: Quand Blatter veut…

L'un des stades les plus prestigieux du Qatar et au monde.

L'un des stades les plus prestigieux du Qatar et au monde. . dr

La Coupe du monde de football 2022 organisée au Qatar n’aura pas lieu en période estivale. Blatter en a décidé autrement. Novembre-décembre a été retenu comme date pour cette grand-messe footballistique. Un choix de raison. Et pourtant…

Le 21/03/2015 à 15h12

Le Comité exécutif de la FIFA a décidé que le Mondial Qatar-2022 prévu initialement à l’été, aura lieu en novembre-décembre. Et la finale se jouera le 18 décembre. D’aucuns s’étonnent qu’il n’y ait pas eu une levée de boucliers à l’annonce de cette décision qui va chambouler des habitudes footballistiques ayant court depuis belle lurette. C’est que, d’un point de vue climatique, un tel événement au Qatar, entre juin et juillet, pourrait s’apparenter à un véritable calvaire pour les joueurs. Et tuerait donc le spectacle. En cette période de l’année, dans cette région, la température atteint son pic : 41°C environ.

Le Qatar avait prévu d’équiper les stades de systèmes de climatisations géants à même de maintenir la température ambiante à 26°C. Mais cela n’a vraisemblablement pas convaincu les caciques du football mondial. En revanche, la température atteint 23°C en novembre et 30 en décembre. Des conditions idéales pour que les Messi, Ronaldo et autres Neymar de montrer l’étendu de leur talent.

Bien avant que cette décision ne soit prise, des voix s’étaient élevées pour réclamer le retrait de la Coupe du monde au Qatar, pays n’ayant pas de traditions footballistiques. Ce fut le cas aussi des Etats-Unis et du Mondial-1994 qui s’est tenu dans une période caniculaire et dont le pays hôte n’avait même pas de fédération.

Mais, on le sait, et c’est un secret de polichinelle : au sein de cette instance qu’est la FIFA, surnommée «le plus grand gouvernement au monde» puisque comptant plus de membres que les Nations-Unies, un seul homme fait loi : le Suisse Joseph Sepp Blatter. Et l’on voudrait bien croire qu’il a acculé les membres du Comité exécutif de la FIFA à faire disputer le Mondial-2022 en novembre-décembre pour le bien du football. Mais quand on sait que de nombreux sponsors majeurs avaient menacé de rompre leurs contrats, on comprend dès lors les véritables raisons qui ont présidé à ce choix. Sinon, si le sieur Blatter pensait vraiment servir le football, dit sport des pauvres, pourquoi avait-il vendu les droits TV au plus offrant, privant des millions de démunis de suivre les rencontres de leur sport favori? A quand la quille, pour justement le bien du football ?

Par Abdelkader El-Aine
Le 21/03/2015 à 15h12