Hooliganisme, la France s'en mêle

Brahim Taougar le360

La France offre son expertise au Maroc dans la lutte contre le hooliganisme. L'affaire du "jeudi noir" fait parler d'elle.

Le 11/06/2013 à 21h43, mis à jour le 12/06/2013 à 06h42

Préoccupé par le hooliganisme, un fléau devenu "systématique et endémique dans les stades du pays", le Maroc a organisé lundi à Kénitra, au siège de l’Académie de la police, une rencontre internationale où la France a été invitée à transmettre son expérience en la matière, a appris LE360 auprès des organisateurs. "Cette rencontre à laquelle participent des experts étrangers dont ceux de France doit examiner deux axes, l’un sur l’approche sécuritaire et l’autre sur la nécessité de lancer des campagnes de sensibilisations" auprès du public, a-t-on ajouté de même source.

"Au Maroc on croyait que la violence dans les stades était seulement des cas isolés mais on vient de se rendre compte que le pays n’est pas épargné par les vagues de hooliganisme auxquelles font face de nombreux pays en Europe même et en Amérique", a déclaré à Le360 le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Ouzine. "Pour mieux lutter contre ce fléau, devenu malheureusement systématique on a fait appel notamment à l’expertise de la France », a-t-il ajouté, soulignant la nécessité de lancer une "large campagne de sensibilisation à l’échelon national". "C’est une tâche de toutes les forces vives y compris la presse. L’approche sécuritaire est un moyen de lutte mais à elle seule elle ne pourra pas résoudre totalement ce problème. Il faut sensibiliser les gens dans les clubs, à l’école, dans les familles", a conclu le ministre.

La rencontre de Kénitra dont les travaux s’achèveront mercredi intervient alors que quelques 150 auteurs du "jeudi noir" sont poursuivis pour hooliganisme devant un tribunal de Casablanca . Ces personnes avaient été arrêtées le 12 avril après avoir commis des actes de vandalisme en marge du match entre le Raja de Casablanca et l’équipe des FAR de Rabat. 73 prévenus sont poursuivis en état d’arrestation alors que le reste -pour la plupart des mineurs- a bénéficié de la liberté provisoire. Le procès de ce beau monde reprendra le 25 juin, selon une source judiciaire.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/06/2013 à 21h43, mis à jour le 12/06/2013 à 06h42