Yasmina Baddou devant le parquet général?

Yasmina Baddou, élue de l'Istiqlal dans la circonscription de Anfa et ancienne ministre de la Santé, semble plutôt sereine

Yasmina Baddou, élue de l'Istiqlal dans la circonscription de Anfa et ancienne ministre de la Santé, semble plutôt sereine . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Cinq établissements publics et 16 communes font l'objet d'une enquête judiciaire. L'affaire des vaccins de l'ancienne ministre de la Santé, Yasmina Baddou, retient l'attention.

Le 11/09/2014 à 08h03

Enfin, le ministère de la Justice et des libertés a décidé de sévir contre les dysfonctionnements et les dilapidations de l’argent des contribuables dans le secteur public, se félicite Annass, dans son édition du jeudi 11 septembre. "Les conclusions de la Cour des comptes restaient lettre morte auparavant, en l’absence d’une réaction du parquet général, pour être seulement consommées médiatiquement", relève le quotidien, en saluant, à travers la décision du ministère de Ramid, "un premier pas vers la consécration du principe constitutionnel de la reddition des comptes". Seulement voilà, la prudence devrait rester de mise, tempère le quotidien. "Il faut attendre le résultat de l’enquête pour pouvoir se prononcer", a-t-il nuancé, en précisant que le transfèrement des rapports de la Cour des comptes devant le parquet général n’est pas une nouveauté. "Cela tenait plus de l’effet d’annonce que d’une volonté réelle de taper sur les mains des dilapidateurs de deniers publics", indique la publication. Cela dit, il n’en demeure pas moins que le ministre Ramid a tenu promesse. Fin février 2014, suite à la diffusion du dernier rapport de la Cour des comptes, le ministre s’était réellement engagé à traduire les responsables de malversations publiques devant la justice. Chose promise, chose due. Pas moins de 5 établissements publics et 16 communes sont concernés par l’enquête du parquet général, a précisé le ministère de la Justice, dans un communiqué diffusé mardi 9 septembre.

L’enquête du parquet général évoquait des "infractions au code pénal", en référence aux dysfonctionnements relevés par les magistrats de Jettou au titre de l’année 2012. Seule ombre au tableau, les noms des établissements publics et des communes qui auraient été entachés par ces dysfonctionnements n’ont pas été révélés par le ministère de la Justice, qui invoque "le secret de l’instruction". Ce qui a laissé la porte grande ouverte à toutes les spéculations.

L’affaire des vaccins de Baddou est-elle concernée par l’enquête?

"Ramid défère l’affaire des vaccins de Baddou devant le Parquet général", confirme le quotidien Al Akhbar, dans sa livraison du jeudi 11 septembre. "Des sources bien informées ont indiqué à Al Khabar que, parmi les dossiers, objet de l’enquête judiciaire, figure la transaction des vaccins faite sous le mandat de l’istiqlalienne Yasmina Baddou, ex-ministre de la Santé", relève la publication, en évoquant un "non respect de la procédure légale" suivie dans la conclusion de pareilles transactions. Rappelons que le montant de cette transaction représentait 80% du budget global des programmes de la Santé publique et 90% du budget des médicaments des hôpitaux gérés de manière autonome. Autre publication, autre son de cloche. "Surprise : les vaccins de Baddou ne figurent pas parmi les dossiers déférés devant le parquet général", titre le quotidien Akhbar Al Yaoum. "Nous avons noté, avec grande surprise, que l’absence de la transaction des vaccins conclue par la direction des médicaments relevant du ministère de la Santé, parmi les dossiers transférés au parquet général par le ministère de la Justice", a constaté Akhbar Al Yaoum, qui évoque entre autres la CMR, l’ONE, l’OFPPT, l’Ecole nationale d’administration (ENA), ainsi que l’Ecole nationale de l’industrie minière (ENIM). S’agissant de l’affaire Baddou, qui avait fait couler beaucoup d’encre, le mystère continue de planer.

Par Ziad Alami
Le 11/09/2014 à 08h03