Voici comment le Covid-19 a gâché les vacances des Marocains

adil gadrouz

Revue de presseKiosque360. Face à la prévalence inquiétante du Covid-19, les Marocains ont perdu tout goût du plaisir. Par précaution, plusieurs familles ont dû abandonner l’idée de prendre des vacances estivales.

Le 17/08/2020 à 21h01

La période estivale est l’occasion pour les familles de profiter d’une pause bien méritée et refaire le plein d’énergie. Cet été, les Marocains ont plus que jamais besoin d’un répit pour reprendre leurs esprits, en ces temps de lutte contre le coronavirus. Mais, dans cette situation, il est difficile pour les familles de s’organiser et planifier des vacances, note le quotidien arabophone Al Massae dans son édition du 18 août. 

Les vacances estivales auraient pourtant été l’occasion de réduire, autant que faire que peut, la souffrance psychologique induite par le confinement. Mais l’évolution épidémiologique en a décidé autrement. L’aggravation de la pandémie a ainsi poussé la plupart des gens à renoncer à leurs vacances. Une étude menée par le Haut-commissariat au Plan sur les répercussions de la pandémie sur la cellule familiale montre, d'ailleurs, que «plus de 7 ménages sur 10 ne comptent pas voyager pendant les prochaines vacances d’été». Il en ressort également que la quasi-majorité (78,9%) des ménages qui avaient initialement l'intention de voyager comptent séjourner dans la famille. La récente enquête sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages souligne, en outre, la disparité entre les milieux rural et urbain, (respectivement 80,6% et 67,3%), avec une tendance pour les ruraux à renoncer aux déplacements. 

Toujours d’après le HCP, les ménages invoquent, outre la crainte d'une contamination au Covid-19, le manque de moyens (39,4% des cas). Ceci dit, le Covid-19 pousse les gens à adopter de nouveaux réflexes pour profiter partiellement de la période estivale. Ainsi, la population casablancaise qui, en période estivale, part à la recherche d'air pur et de belles plages méditerranéennes loin de la métropole, investissent les plages limitrophes comme celles de Bouskoura.

La situation est d’autant plus regrettable pour les travailleurs et les étudiants, qui ont besoin de se détendre après une période de confinement prolongée et avant de reprendre début septembre. Il faut dire qu'en ces temps de confinement, la prévalence des troubles psychologiques chez les familles se fait importante. «Le changement de comportement a été influencé par la décision de l’Etat de limiter au strict minimum les déplacements entre les villes en vue d’endiguer la transmission du virus», explique le sociologue Ali Chaabani. 

Al Massae ajoute que la crainte de la propagation du virus impacte également le négoce et nuit aux commerçants qui tablaient sur la haute saison pour écouler leurs stocks. 

Par Maya Zidoune
Le 17/08/2020 à 21h01