Violence contre les femmes: Un nouveau cas douleureux

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Revue de presseKiosque360. Mariée contre son gré, Bouchra a été assassinée par son époux, il y a deux mois, dans le quartier Sidi Bernoussi à Casablanca. Durant son mariage, elle a été victime d'enlèvement, de viol et de séquestration.

Le 11/01/2014 à 07h16

L'affaire de Bouchra, victime d'enlèvement, de viol et de séquestration, secoue l'opinion publique. Dans son édition de ce samedi 11 janvier, Al Massae rapporte les détails de ses funérailles organisées jeudi dernier. On apprend qu'une immense foule a participé aux obsèques. Le journal rappelle que cette jeune femme de 19 ans a été assassinée par son mari, il y a deux mois, dans le quartier Sidi Bernoussi à Casablanca. Et de préciser que la victime avait été mariée contre son gré. Durant son mariage, Bouchra avait été victime notamment de viol sous la menace et d'intimidations par l'utilisation de la menace.

Humiliations psychologique et physique

Le quotidien Al Massae fait savoir que cette jeune femme a été contrainte d'abandonner ses études alors qu'elle préparait son baccalauréat. Après son mariage, "elle avait également subi des humiliations psychologiques et physiques ainsi que des coups et insultes. Les agressions, selon la mère de la victime, sont allées jusqu'au point où le mari tortionnaire attachait sa femme près des chiens. Selon le journal, "le corps de la femme est resté à la morgue depuis son décès, et des ONG réclament l'ouverture d'une enquête sérieuse. Sa famille a refusé de récupérer la dépouille en vue de son enterrement jusqu'à la réalisation du rapport de la médecine légale". "Son mari persiste à dire que sa femme s'est donné la mort en se jetant d'un lieu élevé", lit-on sur Al Massae.

Al Ahdat Al Maghribiya s'est aussi intéressé à cette affaire en "publiant une série de photographies illustrant les funérailles et le long cortège qui a accompagné la victime jusqu'à sa dernière demeure". Interrogé par le journal, "le frère de la victime a indiqué que sa soeur était une élève du lycée Ibnou Al Mouaaz de Sidi Bernoussi. Elle avait l'espoir de libérer sa mère des travaux domestiques". Et d'indiquer qu'au début, "la mère a refusé de marier Bouchra; mais cette dernière l'en a empêchée, craignant pour sa vie. L'élève est ainsi devenue une épouse malgré elle, vivant l'enfer".

Le cas de Bouchra devrait inciter la société civile à redoubler d'efforts pour mettre un terme définitif à ce genre de pratiques et consolider les lois relatives à la protection des femmes. Les autorités sont également appelées à sévir contre les auteurs de ces violences et à cesser de se comporter avec passivité face aux plaintes déposées par les victimes. La lutte contre la violence des femmes passe par ce moyen de dissuasion.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/01/2014 à 07h16