Vidéos. Casablanca: les artistes se réapproprient la rue

Le360 : Adil Gadrouz

Quelques jours après le tollé provoqué par l’interdiction faite aux artistes de se produire place des Nations unies à Casablanca, musiciens, chanteurs, jongleurs et acrobates réinvestissent la rue pour le plus grand bonheur des citoyens.

Le 30/03/2017 à 18h51

Mercredi 29 mars, 18 heures. La place des Nations unies à Casablanca vibre au son des musiciens de rue. Les passants, hommes et femmes, grands et petits s’arrêtent pour écouter la musique dans une ambiance joyeuse et conviviale.

Cela fait quelques jours que les artistes ont réinvesti la place des Nations unies, après avoir été sommés de ne plus se produire dans cet espace qu’ils occupaient depuis juillet 2016.

La décision d'interdiction a été prise par la commune de Sidi Belyout, dont dépend la place des Nations unies, après plusieurs plaintes des riverains pour tapage nocturne. 

L’affaire a eu l’effet d’un mini tsunami dans le monde de la culture. Un sit-in a été organisé le samedi 18 mars sur la place des Nations unies où des artistes de tous bords ont été invités à venir exprimer leur talent.

Cette interdiction a également suscité une pétition pour le libre accès à l'espace public, FADAE (Free Access & Diversity for All & Everyone). Lancée par l'association Racines en décembre 2016, la pétition a pour but d'améliorer l'utilisation et l'aménagement de l'espace public et d'en garantir la liberté d'accès.

"La commune est intervenue le 15 mars pour tenter de trouver un terrain d’entente entre les riverains et les artistes", nous explique une source auprès des autorités locales. Elle ajoute: "L’affaire a pris une dimension inattendue suite au tapage médiatique. La commune n'ai jamais voulu interdire aux artistes, de se produire sur l’espace public. Elle a simplement répondu aux attentes des résidents dont les plaintes ne cessaient de se multiplier".

Dépassée par les événements, la commune se retire de l'affaire et il ne reste aux riverains que de s’adresser à la justice.

Par Rania Laabid et Adil Gadrouz
Le 30/03/2017 à 18h51