Vidéo. Voici à quoi ressemblent les toilettes publiques à 600.000 dirhams (et ce qu’en pensent les Casablancais)

khalil Essalak

Après avoir disparu pendant des décennies, les toilettes publiques font un retour fracassant à Casablanca. Leur prix à l'unité, de 600.000 dirhams, jugé mirobolant, alimente une vive polémique dans la métropole. Le360 a recueilli les premières impressions des Casablancais.

Le 07/10/2020 à 12h33

Cela faisait plusieurs décennies que les toilettes publiques avaient disparu du paysage urbain de Casablanca. Hier, elles ont fait leur grand retour dans la capitale économique, mais leur présence prête à polémique.

Au cœur des discussions, pas de sujet scatologique, ni de plaisanteries douteuses, mais leur prix, jugé excessif: 600.000 dirhams l’unité.

«C’est anormal qu’une ville de la taille de Casablanca ne soit pas dotée de toilettes publiques. Cependant, d’après les informations en ma possession, ces toilettes ont couté 600.000 dirhams l’unité, est-ce que ce prix correspond [à leur valeur]? Je me pose la question. Il faudrait que le cahier des charges soit soumis à de jeunes entrepreneurs marocains pour qu’ils puissent eux aussi nous fabriquer des toilettes publiques», confie ce passant qui, en compagnie de son fils handicapé, rappelle l’importance de l’accès aux personnes à mobilité réduite aux toilettes publiques.

Les toilettes installées dans la ville sont composées d’une cabine auto-lavante fermée et d’un espace urinoir ouvert. Pour se soulager, il faut compter un dirham, et la durée de leur utilisation est limitée à 15 minutes.

«C’est une bonne idée d’installer des toilettes publiques dans la ville mais à 600.000 dirhams pièce, c’est trop. Le prix de 1 dirham pour y accéder est raisonnable mais on ne peut pas limiter la durée à 15 minutes. Aux toilettes, nous avons besoin d’être à l’aise», explique un jeune Casablancais.

Si le coût de ces cabines ne fait pas l’unanimité, les toilettes publiques font enfin leur retour à Casablanca. Cependant, les Casablancais devront encore se retenir un peu, les portes des cabines étant toujours scellées par un cadenas. A quand le soulagement de leur inauguration?

Par Ghania Djebbar et Khalil Essalek
Le 07/10/2020 à 12h33