Vidéo. Vers l’intégration de la langue amazighe dans les administrations publiques à partir de 2022

Ahmed Boukous, doyen de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), attend l'intégration de l'amazigh dans les administrations, dès 2022.

Ahmed Boukous, doyen de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), attend l'intégration de l'amazigh dans les administrations, dès 2022. . Brahim Moussaaid / Le360

Le 21/12/2021 à 17h28

VidéoLe doyen de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous, est impatient de voir l’amazigh comme langue d’expression s’intégrer dans les administrations non seulement publiques, mais également privées. Il vient de remettre cette réclamation à la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration.

«J’ai tenu vendredi une longue réunion avec la ministre Ghita Mezzour lors de laquelle j’ai fait part du retard qu’a eu la langue amazighe pour s’intégrer dans les administrations publiques», a affirmé le doyen de l’IRCAM lors d’un entretien avec Le360.

Il a été question lors de cette rencontre avec la ministre -qui a été élargie aux responsables des deux départements-, de la nécessité de mettre rapidement au point des programmes d’activités liées à la mise en oeuvre de cette intégration qui souffre déjà d’un retard», a-t-il poursuivi en reconnaissant que le système d’intégration doit passer par un long cheminement préalable concernant la mise en place d’un programme efficient de formation des cadres et des compétences.

«La ministre a exprimé à cette occasion la détermination de son département pour piloter et concrétiser ce grand projet avec l’aide d’un partenariat avec l’IRCAM», a assuré le doyen.

A la question de savoir quels sont les ministères et leurs annexes dans lesquels l’intégration de l’amazigh est prioritaire et indispensable, le doyen de l’IRCAM a cité les ministères de la Justice, de la Santé et de l’Education nationale.

Ahmed Boukous veut ainsi voir des magistrats et des médecins parler en amazigh à des citoyens qui ne maîtrisent pas la langue arabe et qui habitent dans le monde rural et les montagnes. «C’est ce genre d’intégration que nous voulons instaurer à partir de 2022», a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 21/12/2021 à 17h28