Vidéo. Vers l'implication des chauffeurs de taxi et des pharmaciens dans la dénonciation des violences faites aux femmes

Plusieurs associations lancent le projet «Nous tous pour dénoncer les violences faites aux femmes».

Plusieurs associations lancent le projet «Nous tous pour dénoncer les violences faites aux femmes». . khalil Essalak / Le360

Le 02/12/2021 à 08h36

VidéoPlusieurs associations lancent le projet «Nous tous pour dénoncer les violences faites aux femmes». Cette initiative veut impliquer les acteurs de la vie quotidienne que sont les chauffeurs de taxi, les pharmaciens et les morchidates, mais également les épiciers et les commerçants locaux, par le biais d’ateliers de formation et de sensibilisation.

Les associations, Tahadi pour l’égalité et la citoyenneté (ATEC), Les Cœurs miséricordes et l’association pour le développement de la créativité féminine annoncent le lancement du projet «Nous tous pour dénoncer les violences faites aux femmes», visant à promouvoir le signalement des violences perpétuées à l’égard des femmes

Dans une déclaration pour Le360, Bouchra Abdou, présidente de l’ATEC, explique que «le confinement imposé par le Covid-19 nous a incités à réfléchir à ce projet, car c’est pendant cette période que nous avons remarqué une augmentation importante des cas de violences faites à l’encontre des femmes. Notre association a pu recenser 700 cas de femmes violentées au cours des 3 premiers mois du confinement, et 900 cas enregistrés entre janvier et novembre de l’année courante».

Lors d'une conférence de presse organisée hier, mardi 30 novembre 2021, à Casablanca, les associations précitées ont indiqué que ce nouveau projet vise «à renforcer les mécanismes de signalement des violences basées sur le genre, en impliquant des acteurs de la société, qui par leur activité professionnelle, entreront en contact avec la population, comme c’est le cas des chauffeurs de taxis, des commerces de proximité, des pharmaciens, des morchidates et des membres d’associations».

Le projet «Nous tous pour dénoncer les violences faites aux femmes», soutenu par l’ambassade de France au Maroc, comprend l’organisation d’une caravane pour sensibiliser sur les dangers des violences faites aux femmes, sur les moyens de les prévenir et sur les acteurs vers lesquels se tourner pour le signalement de ces cas de violence, en plus d’un camp éducatif pour les étudiants des établissements d’enseignement.

Dans ce contexte, trois ateliers seront organisés pour former les chauffeurs de taxi, les pharmaciens et les morchidates autour de ce projet, tandis qu’un autre sera destiné aux épiciers et commerçants locaux sur les stéréotypes basés sur le genre.

Par Fatima El Karzabi et Khalil Essalak
Le 02/12/2021 à 08h36