Vidéo. Vaccination. Pour le Dr. Tayeb Hamdi, «le système de santé marocain peut vacciner 800.000 personnes par jour»

Le360

Le 24/02/2021 à 10h41

VidéoDans cet entretien à distance, le docteur Tayeb Hamdi, vice-président de la Fédération nationale de la santé (FNS), expose les étapes qui mèneront à l’immunité collective et aborde la question d’un retour à la vie normale qui, selon lui, ne devrait pas intervenir avant l’automne.

La vaccination contre le Covid-19 bat son plein au Maroc. Depuis son lancement le 28 janvier, la campagne de vaccination s’accélère de jour en jour avec pour objectif d’atteindre l’immunité collective, dans les 3 à 5 prochains mois. C’est ce qu’avait affirmé le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, lors de son déplacement à Béni Mellal, le 12 février dernier.

«Pour vacciner 30 millions de Marocains, il faut 60 millions de doses. Cela nécessite, dans les semaines à venir, d’accélérer la vaccination à un rythme qui dépasse les 700.000 vaccinés par jour pour pouvoir terminer notre campagne de vaccination dans les quatre mois à venir. Nous sommes préparés pour cela, le système de santé marocain peut vacciner 800.000 personnes par jour, mais cela dépend de la disponibilité des vaccins», explique le docteur Tayeb Hamdi, vice-président de la Fédération nationale de la santé.

En adoptant ce rythme, l’immunité collective pourrait être atteinte d’ici le début de l’été, mais un retour à une vie normale ne serait envisageable qu’à l’automne, selon cet expert. 

«L’immunité collective n’est pas un chiffre. Il faut que l’on constate sur le terrain qu’il n’y a plus de cas Covid en réanimation et de décès dû au Covid. C’est à ce moment là que nous pourrions parler d’immunité collective. Le retour à la normale devrait se faire de manière progressive. Les restrictions devraient être levées au début de l’été et peut-être que d’ici à l’automne nous pourrons revenir à une vie normale avec la levée des mesures de distanciation et l’obligation du port du masque».

Toutefois, le retour à une vie normale restera conditionné par une immunité collective à l’échelle du monde.

«Tant que le virus circulera dans d’autre pays, nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles souches ou d’un redémarrage de l’épidémie, il faudra donc rester vigilant», indique Tayeb Hamdi.

Par Mehdi Heurteloup
Le 24/02/2021 à 10h41