Vidéo. Un travail délicat: la cueillette du Safran à Taroudant et Ouarzazate, c'est en ce moment

Le safran est récolté en ce mois de novembre 2021, dans les régions de Ouarzazate et de Taroudant.

Le safran est récolté en ce mois de novembre 2021, dans les régions de Ouarzazate et de Taroudant. . Mhand Oubarka / Le360 (capture image vidéo)

Le 14/11/2021 à 19h00

VidéoC’est reparti pour une nouvelle saison de cueillette du safran, délicates fleurs violettes d’apparence fragile, mais qui résistent, toutefois, aux conditions météorologiques les plus rudes et les plus extrêmes.

Le safran est récolté en ce moment même, en ce mois de novembre 2021. Le ramassage de ces fins pistils se fait manuellement, fleur par fleur, avec beaucoup de prudence et de précaution. Les méthodes de culture sont les mêmes, depuis toujours. Après le ramassage des stigmates du pistil, ceux-ci sont naturellement séchés et puis soigneusement triés.

Sollicités par Le360, les producteurs du safran de Taliouine, le oplus fameux du Maroc, ont indiqué que l’offre disponible en cette année est réduite par rapport à celle de 2019, compte tenu du volume trop faible des précipitations. Pour ce qui est du prix du safran, il ne dépasse pas 20 dirhams le gramme. Un prix jugé beaucoup "trop bas" au regard des efforts fournis lors de la production.

Abdellah Moumen, membre de la chambre régionale d'agriculture de Drâa-Tafilalet, explique de son côté que les statistiques du ministère de l'Agriculture démontrent que la région produit plus de la moitié de la production nationale de safran.

Il ressort aussi de ces données que la région est capable de produire jusqu’à plus de 3,5 tonnes de cet "or rouge", si les précipitations sont régulières.

Abdellah Moumen a également indiqué que Tazenakht abritait près de 72 coopératives agricoles, en charge de la production, de la commercialisation et de la valorisation du safran.

Selon ces mêmes statistiques du ministère de l'Agriculture, la superficie des cultures de safran, entre 2008 et 2019, a été multipliée par trois pour atteindre 1.865 hectares. Leur production est, elle aussi, en hausse. Elle a été multipliée par 4,3 sur la décennie, et est désormais portée à plus de 6,5 tonnes.

Les exportations ont, quant à elles, atteint 1,2 tonne en 2019, contre 164 kilos dix ans auparavant.

Depuis 2003, la valeur ajoutée de la filière a connu aussi un développement remarquable. Elle a été multipliée par 4,8 et atteignait, en 2019, 82 millions de dirhams. Le safran représente de plus un levier de création d’emplois de plus en plus important, avec 258.000 journées de travail par an en 2019, contre moins de 60.000 en 2003. Une évolution plutôt remarquable. 

Par M'hand Oubarka
Le 14/11/2021 à 19h00