Vidéo. Soussa-Massa: voici comment l’opération «Vélécole», pilotée par deux ONG, lutte contre l’abandon scolaire

adil gadrouz

Le 11/10/2020 à 14h45

VidéoLa lutte contre l’abandon scolaire et l'encouragement des jeunes du rural à se rendre à l'école peut prendre cette forme: des vélos, distribués par des ONG. Il en est ainsi de l’opération «Vélécole», dans le Souss. Une opération ambitieuse que ses initiateurs promettent de reproduire. Reportage.

«Nous devons parcourir une longue distance pour nous rendre à l’école, quatre fois par jour, entre allers et retours. Cela nous épuise énormément. Nos parents ont peur pour nous, souvent ils se demandent même si nous allons rentrer sains et saufs. C’est ce qui a amené plusieurs familles à mettre fin à la scolarité de leurs enfants», explique Assia L., une élève qui se rend désormais à vélo à son école, située à quelques kilomètres de la maison de ses parents. 

Cette opération, qui a concerné plusieurs dizaines d'élèves de la province d'Agadir Ida-Outanane, est à l'initiative de deux ONG: le Forum mondial pour la solidarité humaine et l'avenir, et le Forum du Sud. Avec le concours des autorités locales, ces deux ONG ont pu remettre à des élèves leur vélo, qui leur permettra de se rendre en classe en toute sécurité, et leur évitera l'écueil si courant de l'abandon scolaire.

Une première opération a concerné 150 élèves, qui ont chacun reçu leur vélo, et très prochainement ce seront 100 autres élèves issus d’autres province de Souss-Moussa, qui recevront le leur, indique Ibtissam El Horma, présidente du Forum mondial pour la solidarité humaine et l'avenir, section de la région Souss-Massa.

«L’objectif est de lutter contre l’abandon scolaire, mais aussi d’encourager les parents à scolariser leurs enfants», affirme la militante de cette ONG locale. 

Pour Driss Bouti, secrétaire général du Forum du Sud, autre ONG partenaire de cette opération, l’abandon scolaire est ensuite à l'origine d'autres graves problèmes sociaux: «il condamne les jeunes à l’oisiveté, à errer dans les rues et parfois peut les mener à la délinquance, et donc en prison. D’où cette initiative, qui tend à éviter à nos jeunes de sombrer».

Khaoula C., élève d'un établissement d'Agadir Ida-Outanane, vient de recevoir son vélo. Elle se dit, pour Le360, très heureuse de gagner désormais du temps en se rendant à son école, d'arriver à l’heure aux cours. A la fin des cours, Khaoula est aussi soulagée de pouvoir enfourcher son vélo et de rentrer en toute tranquillité à la maison, en groupe, avec ses camarades.

Par M'hand Oubarka
Le 11/10/2020 à 14h45