Vidéo. Micro-trottoir: quand les Casaouis en ont marre des triporteurs

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Le 26/03/2019 à 16h33

VidéoIls serpentent boulevards, avenues et rues de la ville blanche depuis un peu plus de 10 ans. Les triporteurs, ces motocycles à trois roues ont, depuis, causé plus de mal que de bien. Devant Le360, les Casablancais disent tout leur dépit sur le comportement de certains conducteurs de ces engins.

Dans la rue, on les a surnommés «les barques de la mort». La plupart ont installé des structures métalliques, des bâches et même des bancs pour pouvoir transporter le plus grand nombre de personnes à bord de leur véhicule. 

«Certains sont de vrais criminels, d’autres font ça pour se remplir la panse et celle de leur famille. Il n’y a aucune loi au Maroc qui donne la légitimité à ces triporteurs de transporter des gens, on n’est ni en Chine ni aux Philippines» dénonce, devant Le360, un père de famille.

Aux heures de pointe, à 8 heures et à 18 heures notamment, lorsque les transports deviennent bondés, et que les files d’attente pour un bus ou un grand taxi se font de plus en plus longues, ils arrivent en trombe aux stations, en scandant le nom de leur destination.

«En traversant la route, il me suffit de les voir arriver pour les contourner complètement. Une de mes connaissances s’est fait percuter par un de ces engins dans le quartier Lalla Meryem. Cette personne était juste sortie chercher du lait, elle n’est jamais rentrée chez elle», témoigne une habituée des transports en commun.

Une gardienne de voitures affirme de son côté se rendre très souvent «à Hay Hassani voir [sa] fille ou encore à Hay Mohammadi chez une amie, mais [elle] ne monte jamais dans ces triporteurs, par peur pour [sa] vie. Rien qu’en voyant leur façon de conduire, [elle] prie pour les gens à bord, pour qu’ils arrivent sains et saufs».

Bien souvent, ce sont les jeunes lycéens et collégiens, les dames âgées et les vieux messieurs, épuisés par la longue attente d'un mode de transport en commun usuel, qui finissent par accepter, sans rechigner, de monter à l’arrière de ces engins.

Mais voilà, ces véhicules ne respectent ni l’arrêté 2730-10 du ministère de l’Equipement et du transport permettant leur homologation, ni le code de la route, et encore moins la réglementation grâce à laquelle ils ont acquis ces véhicules.

Les triporteurs ne sont en effet destinés, à l'origine, qu’au transport de marchandise.

Par Oussama El Bakkali et Said Bouchrit
Le 26/03/2019 à 16h33