Vidéo. Masques de protection contre le coronavirus: les pharmacies dévalisées

Khalil Essalak

Le 28/02/2020 à 07h07

VidéoBien que le ministère de la Santé ait confirmé qu'il n'existe aucun cas de coronavirus au Maroc, les ventes des masques de protection explosent au Maroc. Certaines pharmacies à Casablanca n'arrivent pas à s'approvisionner depuis plus d'un mois. Reportage.

La vente des masques de protection explose. Depuis que le virus covid-19 a été détecté en Italie, les Marocains ont pris peur et se sont rués vers les pharmacies pour acheter des masques de proection.

Les pharmaciesn aussi se démènent pour en trouver auprès de leurs fournisseurs habituels, non sans difficulté.

"Actuellement, nous n'avons plus de masques. Les clients, surtout ceux qui s'apprêtent à voyager dans les pays à risque, nous en demandent mais nous leur répondons que nous n'en avons plus", déclare une pharmacienne, interrogée par Le360.

Devant cette forte demande, et devant la panique qui commence déjà à s'installer, les fournisseurs en ont profité pour augmenter les prix.

"Une simple bavette que je vendais à 5 dirhams, je vais devoir la vendre à 20 dirhams. Les autres masques, FFP2, personnellement je n'en vend pas, c'est trop cher", souligne une autre pharmacienne.

Des fournisseurs ont fait fructifier leur business et ont quadruplé les prix.

"Depuis que le virus s'est installé en Chine, premier foyer de l'épidémie, ce pays, qui produit ces masques, a vu sa production baisser énormément. Ils ont donc été obligés de les commander à d'autres pays, auxquels ils les ont vendus", explique cette même pharmacienne.

Lors d'une conférence de presse, ce jeudi 27 février, Mohamed Lyoubi, directeur de l'épidémiologie et de la lutte contre les maladies infectieuses au ministère de la Santé, a affirmé que les pharmacies avaient du mal a s'approvisionner et en a profité pour conseiller aux Marocains de ne pas acheter les masques dans la situation atuelle.

"Nous n'avons pas conseillé aux Marocains d'utiliser les masques... La situation actuelle ne le nécessite pas, lorsque le moment viendra, nous allons nous-mêmes les distribuer aux malades, ils n'auront pas besoin de les acheter". 

Par Qods Chabaa et Khalil Essalak
Le 28/02/2020 à 07h07