Vidéo. Investigation360 – EP4. Dans l’enfer de la cybercriminalité

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Les crimes électroniques sont en pleine recrudescence au Maroc. Le nombre d’affaires est en constante évolution et les victimes n’osent pas porter plainte. Cette enquête vous plonge dans l’univers de la cybercriminalité au Maroc et ses spécificités.

Le 01/01/2021 à 18h30

La cybercriminalité atteint une ampleur inégalée au Maroc et le nombre d’affaires est en constante évolution. Près de 1.500 cas ont ainsi été répertoriés en 2020, soit une augmentation de 50% par rapport à 2018.

Meryem, une jeune Casablancaise est une des nombreuses victimes. Sa vie a basculé du jour au lendemain après que des clichés intimes d'elle aient été partagés sur les réseaux sociaux... à son insu. Aujourd'hui, elle broie du noir: «j’ai été surprise de retrouver mes photos dans des groupes sur les réseaux sociaux. Des copines et plusieurs de mes connaissances me les envoient… Je ne pensais plus qu’à une seule chose: mourir. Je ne pouvais plus supporter le regard de la société. C’était trop dur», témoigne cette jeune femme, qui n’ose plus montrer son visage.

Pour contrer ce phénomène de crimes électroniques, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a même créé des unités spécialisées dans les différentes préfectures de Police du Royaume.

Le commissaire Razik, en charge de l’unité de Casablanca, a traité des affaires de cybercriminalité de toutes sortes. «La plupart des crimes ont un lien avec l’utilisation des réseaux sociaux. Il y a aussi des affaires en lien avec l’extorsion [de fonds]. Et enfin il y a des affaires liées aux atteintes aux données personnelles et la diffamation», nous explique-t-il.

Cette équipe spécialisée est quotidiennement confrontée à des affaires de diffamation et de sextorsion. Ce sont là les deux cyber-crimes les plus répandus: pas moins de 930 affaires en cette seule année 2020. La plupart du temps, les victimes se font tout simplement piéger par des malfrats du web.

Découvrez les témoignages chocs de ces victimes, qui, souvent, n’osent pas briser le silence. 

Par Fatima Zahra El Aouni
Le 01/01/2021 à 18h30