Vidéo. Hystérie collective à Tata: la faute à l'arbre...

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Des cas d'évanouissement et d'hystérie collective ont été observés au Collège Ibn Sina de Tata. Les parents d'élèves accusent l'arbre planté dans la cour de l'école, tandis que des médecins dépêchés sur place évoquent un problème de nutrition. Explications.

Le 09/04/2018 à 18h44

Des cas d’hystérie collective ont été observés au Collège Ibn Sina à Tata. Pendant plus d’une semaine, chaque jour, six élèves, de jeunes filles surtout, de cette école publique s’évanouissent, sans raison apparente. Mais les parents ont d’emblée incriminé un arbre situé dans la cour de l’établissement.

C’est ce que confie à le360 Mehdi Rhioui, directeur régional de l’Académie de l’éducation et de la formation de Souss Massa. «Les parents et certaines élèves sont convaincus qu’il y a un Djinn dans cet arbre. Nous avons fini par le couper pour mettre fin à toutes sortes de spéculation, malgré cela, les évanouissements se sont poursuivis», relate ce responsable.

Jeudi dernier, la veille du départ en vacances de printemps, une commission du ministère de la Santé s'est rendue sur place. Des médecins ont rencontré les élèves et le premier diagnostic a été établi: deux principales raisons qui expliqueraient ce phénomène d’évanouissement collectif: un problème de nutrition ou des problèmes psychiques. «La plupart des élèves commencent leurs cours sans avoir pris leur petit déjeuner et plusieurs ne déjeunent pas. C’est ce qui pourrait expliquer ce phénomène selon plusieurs médecins.

A leur retour des vacances qui ont commencé ce lundi 9 avril, les étudiantes iront tour à tour consulter le médecin afin de leur livrer un diagnostic précis et un traitement adéquat.

Mehdi Rhioui souligne que le lendemain de la visite médicale, le phénomène d’hystérie collective s’était curieusement dissipé. «Nous attendons le retour de ces vacances de printemps pour voir comment les choses vont se présenter. Nous avons également prévu un nouveau programme, en intégrant des activités parascolaires, question d’occuper les esprits», souligne le directeur de l’Académie régionale. 

Par Qods Chabaa
Le 09/04/2018 à 18h44