Vidéo. Covid-19: sinistrés, les traiteurs décident de ne pas rembourser les acomptes de leurs clients

Le360

Le 31/05/2020 à 15h50

VidéoTouchés de plein fouet par les annulations d’événements et de mariages de cet été, à cause de la crise sanitaire du coronavirus, les traiteurs ont décidé de garder pour eux les acomptes que leur ont faits leurs clients en vue des dates prévues pour leur évènement, entre-temps annulé (ou reporté).

Au même titre que l'ensemble des professionnels de la filière de l'organisation de mariages et de festivités, les traiteurs figurent au premier rang de ceux qui ont durement été impactés par la crise due au coronavirus. Ils ont dû subir des annulations et des reports en série, depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire.

Organisés au sein de la Fédération marocaine des traiteurs (FMT), les traiteurs du Maroc ont décidé de garder les acomptes avancés par leurs clients, en attendant d’y voir clair, en ce qui concerne l’avenir de leur activité. En effet, pour Laila Benjelloun, vice-présidente de la FMT, «sinon, c’est la ruine garantie pour tous les traiteurs au Maroc. Tous les évènements prévus en juillet-août ont été reportés à septembre et octobre. Et entre demandes de remboursement des frais avancés et le casse-tête d’organiser les reports, nous rencontrons de nombreux problèmes actuellement».

Le constat est également valable pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE) souhaitant se marier dans leur pays d'origine.

«C’est même pire, vu que nous n’avons pas de visibilité quant à la date de réouverture des frontières et de reprise des liaisons aériennes et maritimes», explique Laila Benjelloun.

Selon elle, tout ce que peut faire la profession, c’est revoir ses tarifs à la baisse pour attirer de nouveaux clients.

«Mais là encore, tout dépend des tarifs pratiqués par nos fournisseurs», explique la vice-présidente de la FMT.

A cela s’ajoute le risque que certaines provisions déjà effectuées et stockées par les traiteurs ne soient tout simplement plus propres à la consommation.

«Il est clair que tous les achats déjà réalisés vont subir des analyses et des contrôles des services d’hygiène. Là encore, tout produit déclaré impropre à la consommation ou à l’utilisation est une perte sèche pour les professionnels concernés», regrette Laila Benjelloun.

Par Hafida Ouajmane et Saad Aouidy
Le 31/05/2020 à 15h50