Vidéo. Coronavirus: voici comment fonctionne le laboratoire dédié de l'Institut national d'hygiène de Rabat

Le360

Le Laboratoire national d'hygiène de Rabat, à ne pas confondre avec les Bureaux Municipaux d'Hygiène (BMH) qui relèvent des Communes, est l'un des trois grands centres d'analyses et de dépistage du Covid-19 au Maroc. Visite guidée.

Le 07/04/2020 à 13h27

Situé dans une artère calme de la capitale, où est également localisée la Faculté des Sciences, ce laboratoire spécialisé dans l'immunologie-virologie est placé sous la tutelle du ministère de la Santé. 

Equipé d'un matériel de pointe, les biologistes de ce laboratoire, l'un de ceux qui dépendent de l'Institut national d'hygiène (INH) de Rabat, ont les mêmes missions de détection de la présence du coronavirus SARS-CoV-2 dans les prélèvements qui leur ont soumis, que ceux qui exercent à l'Institut Pasteur de Casablanca, et ceux qui sont rattachés au laboratoire de l'Hôpital militaire Mohammed V de Rabat.

Une équipe dépêchée en ces lieux par Le360 a visité les locaux de ce laboratoire sous la tutelle du ministère de la Santé et a pu rencontrer un docteur en biologie qui exerce dans ce laboratoire de Rabat. 

"Le centre, connu par sa renomme et sa crédibilité, effectue quotidiennement des analyses de l’ordre de 250 tests sur des prélèvements réceptionnés de toutes les régions du Maroc", indique ce spécialiste, qui souligne que les capacités de dépistage du Covid-19 vont augmenter en nombre dans le pays, avec "l'entrée en service des laboratoires d'analyse des CHU de Rabat, Fès, Oujda, Casablanca et Marrakech".

"L'importation récente de tests rapides {200.000 kits viennent d'être réceptionnés par le royaume en provenance de Corée du Sud, Ndlr} sera d'un apport important dans la lutte contre le Covid-19".

A la question de savoir si, en cas de progression importante des cas de contagion dans le pays, les habitants seraient autorisés à entamer d'eux-mêmes la démarche d'un dépistage du Covid-19, ce biologiste estime que cette démarche serait "inappropriée". 

"Le dépistage doit être toujours centralisé, et mené sous le contrôle et la responsabilité du ministère de la Santé. Cela va de la crédibilité du système de lutte contre ce dangereux virus», a expliqué ce docteur en biologie.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 07/04/2020 à 13h27