Vidéo. Casablanca. Soigner les addictions: une conférence médicale insiste sur la prévention

adil gadrouz

Le 08/12/2019 à 17h20

Vidéo“Addictions et Pathologies Associées”: tel était le thème d'une première conférence internationale organisée hier par l’association de Médecine addictive et pathologies associées (MAPA). Alcool, drogues, addictions à des comportements, ou encore aux réseaux sociaux… Où en sont les Marocains?

Lors de cette conférence organisée dans la métropole hier, samedi 7 décembre 2019, différents intervenants, addictologues et acteurs opérant dans le domaine des maladies mentales, ont avant tout insisté sur une nécessaire prise de conscience et une action civique, présentées comme étant indispensables à la prévention des addictions.

Imane Kendili, présidente de la MAPA, a souligné l’importance de cesser d'entretenir les tabous sur ce fléau, de plus en plus présent, sous ses différentes formes, dans notre société.

Le roi Mohammed VI avait appelé à la création de centres d’addictologie au Maroc, une attention particulière portée par le souverain à la santé mentale des citoyens, la psychiatrie étant autrefois marginalisée dans notre pays. Suite à cette décision royale, plusieurs centres d’addictologies ont été créés un peu partout au Maroc.

En tout, 17 centres ont été ouverts lors de ces derniers mois.

A travers l’implication de ses médecins, l'association MAPA s’engage à apporter l’aide nécessaire pour soigner les gens atteints d’addictions. 

“La définition de l’addiction a nettement évolué ces 10 dernières années dans monde. Le Maroc accompagne ce changement, et délimite le sens de l’addiction qui était uniquement liée à la toxicomanie auparavant. Aujourd’hui, l’addiction ne concerne plus une matière chimique, on parle plutôt d’addiction à des comportements, tel les jeux d’argent ou jeux vidéos, le sexe, les réseaux sociaux…” , explique Imane Kendili.

La place des addictions dans notre société ne peut évoluer sans donner place à une réelle prévention.

Pour ce faire, les citoyens doivent en premier lieu être informés des différentes formes d’addictions, qui restent normalisées dans notre pays.

“En l’absence d’une prévention efficace, nous serons malheureusement tous dépassés par ce fléau qui prend déjà beaucoup d’ampleur dans notre société”, avertit Imane Kendili.

Par Lamiae Belhaj Soulami
Le 08/12/2019 à 17h20