Vidéo. A Sidi Ifni, le tourisme est en berne

Destination d'été très prisée par les touristes, la ville de Sidi Ifni est cette année quasi déserte. 

Destination d'été très prisée par les touristes, la ville de Sidi Ifni est cette année quasi déserte.  . Le360

Le 18/07/2020 à 16h09

VidéoDans la ville de Sidi Ifni, le tourisme qui nourrit de nombreuses familles bat de l’aile. Bien qu’un confinement allégé ait été décrété, l’activité touristique est toujours en stand-by (ou presque). Reportage.

Située au bord de l’océan Atlantique, la ville de Sidi Ifni qui relève de la région Guelmim-Oued-Noun a tous les atouts pour attirer les touristes aussi bien marocains qu’étrangers. Mais à cause de la pandémie du coronavirus, le secteur touristique est aujourd’hui mal en point.

«En temps normal, les touristes étrangers affluent nombreux à Sidi Ifni. C’est surtout grâce à eux que les secteurs liés au tourisme font recette. Mais à cause de la pandémie, de la suspension des vols et des voyages à destination du Maroc, les personnels qui travaillent dans le secteur touristique se sont retrouvés presque inactifs», regrette Abdelaziz Zerbane, opérateur touristique dans la région. 

Les touristes marocains se rendent également en nombre à Sidi Ifni, mais ils résident rarement dans les hôtels, et encore plus rarement dans les hôtels classés. «D’où l’obligation de revoir toute la stratégie du secteur dans la région. Il importe que tous les intervenants s’asseyent autour d’une table et redéfinissent une nouvelle voie pour le secteur. Sinon, nous allons droit dans le mur», préconise Zerbane.

Tous les métiers liés au tourisme ont pâti du Covid-19. C’est que nous confirme Ayad Moukafih, moniteur de surf, qui regrette qu’après plusieurs mois passés à attendre la saison estivale, «on se retrouve en train de se tourner les pouces».

Les activités culturelles et artistiques ainsi que les moussems organisés d’habitude dans la ville n’ont plus droit de cité pour cause de Covid-19. Et bien qu’un confinement allégé a été décrété, il n'y a pas foule dans les restaurants. 

«Après la permission qui nous a été accordée par les autorités de rouvrir, ce n’est pas la joie. Les clients ne se bousculent pas au portillon. Nous sommes presque à l’arrêt. Nous espérons que le mois d’août sera meilleur que les précédents», estime Mohamed El Ghomari, restaurateur.

Par M'hand Oubarka
Le 18/07/2020 à 16h09