Viagra, mon amour !

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Que de surnoms et de mythes entourent depuis toujours “les pilules du bonheur”. Comme beaucoup d'hommes à travers le monde, les Marocains ont eux aussi fini par succomber à la vague bleue.

Le 30/04/2013 à 07h00, mis à jour le 30/04/2013 à 07h10

Le Viagra est en passe de devenir un produit de grande consommation au Maroc. Qu'ils soient jeunes ou plus âgés, riches ou pauvres, étudiants ou hauts cadres, les marocains semblent être friands de la pilule bleue aux vertus magiques. Ainsi pour ‘‘faire l'amour’’, un détour par la pharmacie du quartier semble devenir nécessaire.

Le succès du Viagra ne date pas d'hier. D'après les chiffres, la consommation de la pilule bleue ne cesse de croître depuis 2000. A en croire une étude du laboratoire pharmaceutique Pfizer, le Viagra serait l'un des produits les plus vendus après des antibiotiques comme Amoxyl ou Augmentin et le broncho-dilatateur Ventoline. Et pourtant son prix n'est pas des plus abordables. En effet, le Viagra coûte entre 150 et 200 DH, mais au Maroc – comme ailleurs – quand on aime on ne compte visiblement pas!

Ceci étant, il semblerait que la “petite bleue” soit de plus en plus à l'épreuve de la concurrence. Erector, Vigorex ou encore Cialis, sont peut être moins connus mais ont le même effet que la célèbre pilule et l'avantage d'être moins chers. Autre détail et pas des moindres: l'ordonnance médicale. Elle est obligatoire pour le Viagra, contrairement aux autres, un détail qui prend toute son importance quand on sais la discrétion qui entoure tout ce qui a trait au sexe au Maroc. Il faut dire que c'est aussi une histoire de fierté et d'amour propre. Consulter un médecin pour se faire prescrire du Viagra c'est admettre, en quelque sorte, avoir des problèmes d'érection, indissociable de la perception de la virilité dans notre société. Et pourtant, les hommes qui consomment du Viagra, ou l'un des autres médicaments aux effets semblables, n'ont pas tous de le même type de problèmes. Contrairement aux idées reçues, beaucoup y ont recours pour “donner un coup de pouce à dame nature”.

Par Wadii Charrad
Le 30/04/2013 à 07h00, mis à jour le 30/04/2013 à 07h10