Vaste enquête sur des réseaux de commerce de vêtements utilisés

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Revue de presseKiosque360. Dans le cadre d'une enquête sur le financement d'organisations extrémistes, les services de sécurité ont lancé une vaste enquête sur les grosses fortunes du commerce des vêtements du "bal".

Le 11/06/2019 à 19h20

Le commerce de vêtements utilisés ou, comme on les appelle, « vêtements du bal », rapporte gros. Et certains en ont fait une véritable source d’enrichissement servant parfois à financer d’autres activités illicites, voire dangereuses. C’est pourquoi les services de sécurité mènent actuellement une vaste enquête sur les « fortunes » des hommes d’affaires opérant dans ce commerce, surtout après que des échanges avec des services de sécurité étrangers ont montré l’implication de certains d’entre eux dans le financement d’organisations extrémistes.

L’information est rapportée par Assabah qui, dans son numéro du mercredi 12 juin, explique que le dossier d’un des hommes d’affaires opérant entre Nador et le préside occupé de Melilla pousse les enquêteurs à accélérer leurs investigations pour les étendre à plusieurs autres hommes d’affaires opérant dans ce secteur. La publication explique que l’homme en question avait d’ailleurs déjà fait l'objet d’une condamnation en Espagne pour son appartenance à une organisation considérée comme extrémiste, dont il assurait le financement via ses activités dans le commerce de vêtements utilisés. Il avait bénéficié d’une libération sous caution avant de totalement disparaître des radars.

En tout cas, selon les sources d’Assabah, au moins sept homme d’affaires seraient suspectés, certains d’entre eux ayant des liens avérés avec des réseaux de contrebande de vêtements opérant entre l’Espagne et l’Afrique du Nord.

L’enquête, qui touche également à d’autres maillons de la chaîne de contrebande de vêtements, dont les passeurs, s’intéresse particulièrement aux comptes bancaires de personnes connues dans ce commerce pour mesurer l’ampleur des bénéfices qu’elles en dégagent, tout en retraçant les procédés auxquels elles ont recours dans leur activité. A cet effet, Assabah rappelle que plusieurs grands commerçants emploient des personnes exerçant dans la contrebande vivrière pour ramener la marchandise depuis les présides de Sebta et Melilla. Sauf qu’une fois compilée, la quantité des vêtements importés illégalement s’avère importante. Pour preuve, une seule saisie opérée récemment par les services de la douane a permis de mettre la main sur plus de 300.000 dirhams de vêtements, lors d’un seul contrôle.

Par Fayza Senhaji
Le 11/06/2019 à 19h20