Vaccin anti-Covid-19: au Maroc, c'est le sprint final

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Revue de presseKiosque360. Les essais cliniques du vaccin chinois anti-covid-19, entrepris par les experts de la société Sinopharm avec leurs homologues marocains, entamera sa dernière phase. Cette coopération permettra au Maroc de disposer d’une quantité suffisante de ce vaccin avant d’entamer sa fabrication.

Le 06/10/2020 à 15h19

A la fin de la première phase des essais cliniques du vaccin chinois, il sera procédé à la dernière phase du protocole dès la semaine prochaine. Une étape où les experts chinois de la société Sinopharm devraient prélever 12,5 millilitres de sang chez le volontaire pour effectuer des analyses sur les anticorps. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 6 octobre, que le sang prélevé sera mis en contact avec le virus du corona dans les laboratoires de Sinopharm, en Chine. Il faut rappeler que les dirigeants de cette société avaient envoyé des chercheurs au Maroc pour coordonner avec leurs homologues marocains les différentes étapes de ces essais cliniques. Cette coopération va permettre au royaume de disposer d’une quantité suffisante de ce vaccin et d’entamer sa fabrication localement pour assurer, par la suite, son exportation vers l’Afrique. 

Ces essais sont supervisés par trois commissions représentant respectivement des experts internationaux, le ministère de la Santé et le laboratoire Sinopharm. Il faut rappeler que le processus des essais cliniques commence par la signature d’un document dans lequel le volontaire déclare accepter de subir cette expérimentation. Après avoir subi une batterie d’analyses médicales, les scientifiques lui injectent deux doses de vaccin par voie intradermique dans le bras, avant de lui administrer une dose de rappel. Le volontaire sera soumis, par la suite, à une période de surveillance de 30 minutes afin de détecter d’éventuels effets indésirables.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte qu’il sera procédé au prélèvement de 12,5 millimètres de sang chez chaque volontaire successivement après le quatorzième jour, le sixième mois et le douzième mois suivant la prise de la deuxième dose. Autant dire que même si les essais cliniques sont fructueux, les experts devront continuer à suivre les volontaires pendant au moins un an. Il est fréquent que des effets indésirables surgissent après l’injection du vaccin; nausée, vomissements, diarrhées, allergies et autres... Mais, dans la plupart des cas, ces effets disparaissent sans traitement. 

Dans le cas, très rare, où les effets secondaires provoquent des douleurs très fortes, il est indispensable de suivre un traitement prescrit par le médecin. Cette étude est basée sur le degré de réactivité du corps au vaccin, sachant que les réponses immunitaires varient d’une personne à une autre.

Par Hassan Benadad
Le 06/10/2020 à 15h19