Universitaire accusé de harcèlement sexuel sur une étudiante à Mohammedia: le verdict est tombé

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Revue de presseKiosque360. Le tribunal d’Ain Sebaâ a acquitté le professeur de la faculté de Mohammedia, Jawad El Asry, accusé de harcèlement sexuel par une étudiante. Cette affaire, qui a fait couler beaucoup d’encre, a finalement rendu justice à un homme qui a toujours clamé son innocence.

Le 08/07/2019 à 21h21

Le tribunal de première instance d’Ain Sebaâ a prononcé l’acquittement, hier lundi, du professeur de la faculté de droit de Mohammedia, Jawad El Asry, accusé de harcèlement sexuel sur une étudiante. Ce jugement a définitivement clos ce dossier qui a fait couler beaucoup d’encre, surtout que certains ont parlé de l’existence de raisons obscures dans cette affaire. Le professeur universitaire était d'ailleurs en conflit administratif avec l’ancien recteur de l’université, et le mari de la plaignante n’est autre que l’avocat de la direction de la faculté. Dans une déclaration accordée au quotidien Al Massae dans son édition du mardi 9 juillet, après le prononcé du jugement en première instance, El Asry a affirmé que la décision du tribunal lui avait rendu justice.

Mais il a regretté de n'avoir pas été acquitté pour l’autre chef d’accusation de «mauvais traitement volontaire», car il a écopé d’une amende de 500 dirhams. Il a toutefois décidé de porter plainte contre le témoin (une femme) dans ce dossier, qu'il accuse d’avoir donné un faux témoignage. Pour prouver son innocence, le professeur a même demandé aux autorités compétentes de déterminer sa position par le système GPS car, dit-il, elle n’était pas présente à la faculté le jour de l’incident. El Asry a été, par ailleurs, vraiment sidéré par la position du syndicat marocain de l’enseignement supérieur, qui ne l’a pas soutenu dans ces moments difficiles.

L’avocat de Jawad El Asry a déclaré que la «victime» était présente devant le tribunal le jour même où elle a présenté un certificat médical attestant son incapacité à travailler. Elle a aussi, poursuit le même intervenant, donné des déclarations à des sites électroniques. «Comment pourrait-il parler d’incapacité alors qu’elle bouge», s’interroge l’avocat de l’accusé. Ce dernier a tenu à réfuter les déclarations du témoin à charge en affirmant que cette femme avait «confirmé plusieurs faits qui démontent totalement les accusations attribuées au professeur. Ils démontrent même qu’elle n’était pas présente dans le campus, contrairement à son témoignage dans lequel elle affirme avoir vu le professeur malmener l’étudiante en question».Pis encore, ajoute l’avocat de la défense, l’huissier a déclaré devant le tribunal qu’aucune fille n’était en compagnie de la plaignante au moment de l’incident. En revanche, le témoin a déclaré qu’elle était restée avec l’étudiante jusqu’à l’arrivée de son mari. Autant dire, conclut l’avocat, que le témoin n’était pas présent, thèse que plusieurs étudiants ont confirmée en indiquant que la plaignante était toute seule au moment du présumé incident.

Par Hassan Benadad
Le 08/07/2019 à 21h21