Une fille incarcérée à la prison de Salé pour avoir perturbé le cortège royal

Le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat a ordonné, samedi, la mise en garde à vue, à la prison de Salé, d’une jeune fille habitant le quartier Bettana de la même ville. «La fille a été arrêtée pour perturbation de la circulation et mise en danger de la vie d’autrui, après avoir réussi à déjouer la sécurité du cortège royal, au moment de la prière du vendredi», rapporte Assabah dans sa livraison du lundi 14 mars. Résultat: une moto du cortège l’a heurtée, lui causant des blessures à la jambe.

Selon des sources du quotidien, l’accident a créé un mouvement de panique. La jeune fille, quant à elle, a été immédiatement transportée à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires. «Le Parquet général a donné ses instructions aux services de police pour maintenir l’accusée sous surveillance pendant son séjour à l’hôpital», souligne Assabah. Une fois rétablie, elle a été mise en garde à vue, le temps de l’enquête. La même source indique que l’accusée, née en 1987 à Salé, voulait remettre une lettre au Roi.

Par ailleurs, le chef du deuxième arrondissement de Tabriquet et deux de ses adjoints ont également été entendus, la semaine dernière, dans le cadre de cette affaire. «Selon nos sources, jusqu’à dimanche matin, aucune mesure disciplinaire n’a été prise à leur égard», souligne le journal.

Avant cet incident, d’autres citoyens avaient réussi à déjouer la sécurité du cortège royal et ont pu approcher le Roi pour lui soumettre leurs doléances. Les rumeurs autour de faveurs accordées par le Roi à ces citoyens vont d'ailleurs bon train. La dernière en date concerne des personnes à besoins spécifiques qui auraient obtenu des agréments de taxi. «Le ministère de l’Intérieur a publié, jeudi, un communiqué dans lequel il assure que ces informations sont sans fondement aucun», précise le journal. Dans son communiqué, le ministère souligne aussi que le fait de perturber le cortège royal peut non seulement s'avérer dangereux mais expose, également, à des sanctions légales.

Mardi dernier, rappelle Assabah, un Marocain résidant à l’étranger (MRE) avait réussi à s'immiscer dans le cortège royal dans la région de Hassan-Agdal, à Rabat. Un commandant et un officier de paix principal ont alors été renvoyés à l’Institut royal de Police de Kénitra.