Une banque pillée par son propre directeur

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Revue de presseUn directeur de banque à Youssoufia vole 400 millions de centimes à l'agence qu'il dirige.

Le 13/09/2013 à 07h44

Une affaire pour le moins insolite fait la Une de la presse nationale de ce vendredi 13 septembre et agrémentera certainement aujourd’hui les soirées dans les foyers de la ville de Youssoufia. L’histoire est en effet pour le moins cocasse. Ainsi, en ce mercredi soir, l’administration générale de la banque Poste Maroc s’est découvert victime d’un détournement de fonds de… 400 millions de centimes ! Et le responsable du détournement de cette somme astronomique ne serait autre que le directeur même de l’agence. En effet, selon le quotidien Al Massae, le directeur en question a reconnu les faits dès son arrestation après les investigations de la police dans la ville. L’enquête se poursuit cependant, pour compléter les éléments de cet étrange dossier.

Le journal Al Ahdath Al Maghribiya évoque de même le plan machiavélique fomenté par ce cadre supérieur à l’encontre de la banque qu’il dirige. Ainsi, le quotidien arabophone relate la descente effectuée par la gendarmerie royale au domicile de l’accusé pour une perquisition qui, ajoute Al Ahdath Al Maghribiya, ne donnera finalement rien, l’accusé ayant utilisé le pactole dérobé pour transactions commerciales et autres investissements. "L’affaire a explosé au grand jour après la présentation de la commission d’inspection de ville d’El Jadida de son rapport à Poste Maroc, à Rabat", précise le quotidien.

Quand une banque est pillée par son principal garant

Les histoires de vols ne sont certes pas rares, ni sous ces cieux ni sous d’autres. Certains en font même leur métier. Mais il est inquiétant de voir se multiplier ce genre de trahisons perpétrées par des employés aux dépends des entreprises qui les engagent. Il faut dire que les employés sont les mieux placés pour comprendre le fonctionnement des organismes qui les emploient. Ce qui ne va certes pas contribuer à mettre en confiance les employeurs qui pourraient dès lors avantager les contrats à court terme, bien que cette logique soit pour le moins contre-productive. Mais lorsqu’on en arrive à ne plus rien envier au monde pour avoir eu droit à son propre Madoff, il y a de quoi se poser des questions et revoir ses critères d’embauche. Espérons qu’il n’y aura pas à en arriver là.

Par Bouthaina Azami
Le 13/09/2013 à 07h44