Un "fqih" ex-Marines condamné à deux ans de prison pour viol

  

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Revue de presseKiosque360. Poursuivi pour viol sur une infirmière, un ex-Marines vient d’être condamné à deux ans de prison ferme. Détails.

Le 19/11/2015 à 21h50

Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat a récemment condamné un ex-soldat de l’armée américaine pour le viol d’une infirmière à deux ans de prison ferme, rapporte “Al Akhbar” dans sa livraison du 20 novembre.

D’origine marocaine, ce quinquagénaire a loué une villa à Rabat, tout juste après avoir pris sa retraite anticipée et passé 12 ans aux Etats-Unis, pour s’adonner à un tout autre métier : guérir les personnes souffrant de rage, de crises d’épilepsie et d’autres maladies à travers la «roukia».


L'individu s'est vite forgé une réputation pour ses prestations "supranaturelles" et son «cabinet» s'est transformé en lieu de pèlerinage pour les patients désespérés de la médecine traditionnelle. Seulement, au moment de l’auscultation, ce faux "fkih" n'hésite pas à se livrer à des attouchements sexuels sur ses "patients", selon la publication arabophone.

L’une de ses patientes, une infirmière, a eu le courage, il y a quelques semaines, de décrier ses pratiques douteuses. Atteinte de la maladie de la rage, elle s’était rendue à la villa de ce charlatan présumé pour une consultation. L'homme lui a demandé de s’allonger sur le lit où il a abusé d’elle après l’avoir endormie grâce à un médicament qui lui a fait perdre conscience. Après son acte, cet ex-soldat de la guerre d’Irak a ensuite menacé sa victime en lui déclarant qu’elle allait revenir, bon gré mal gré, pour avoir des relations sexuelles avec lui.

Tout en pleurs, l’infirmière de 26 ans s’est précipitée au poste de la gendarmerie royale de Témara où elle a déposé plainte. Devant les gendarmes, l’agresseur clame son innocence, arguant qu’il est parfaitement capable de guérir des personnes malades.

Selon le témoignage de la victime, plusieurs autres filles ont subi le même sort, mais n’ont pas pu porter plainte par crainte de la réaction de leur entourage familial...

Par Rania Laabid
Le 19/11/2015 à 21h50